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Guillaume Perrodeau
Chez Anne Roumanoff, Boris Cyrulnik souligne à quel point ce processus de reconstruction de soi est vitale.

Grand penseur et vulgarisateur de la résilience, Boris Cyrulnik ne cesse de mettre en lumière les bienfaits de ce concept. Chez Anne Roumanoff mardi, il redonne sa définition du terme et indique à quel point la petite enfance est une période charnière.

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"Un processus de reconstruction de soi, de reprise évolutive"

"Il n’y a pas de définition plus simple que la résilience", affirme Boris Cyrulnik au micro d'Europe 1. "On a un trauma, on est hébété par le malheur : si on ne déclenche pas un processus de résilience, on rumine, on rumine et on se met sur le tapis roulant de la dépression", explique le neuro-psychiatre. Il faut donc agir à l'inverse et tenter de sortir de ce chemin qui conduit tout droit vers la dépression. "Si on est entouré, si on cherche à donner sens à ce qui est arrivé, on déclenche souvent un processus de reconstruction de soi, de reprise évolutive : c’est la définition de la résilience", détaille Boris Cyrulnik.

"La résilience existe aussi chez les personnes âgées"

"Avec la neuro-imagerie, on sait qu'un bébé sécurisé acquiert la confiance en lui. On voit que son cerveau se met à bien fonctionner car il est sécurisé", indique Boris Cyrulnik. Grâce à ces travaux, le spécialiste souligne à quel point la confiance donnée par les parents dans l'enfance pré-verbale est importante pour la résilience. "Quand il y a une résilience, c’est que dans la petite enfance, les personnes ont acquis des facteurs de protection", ajoute le neuro-psychiatre. Pour autant, pas de panique, il est possible de faire ce travail sur soi-même lorsqu'on est adulte. "En faisant travailler le patient", confie Boris Cyrulnik, "la résilience existe aussi chez les personnes âgées."