Avec sa prothèse 3D, "Maxence devient Super Max"

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Des prothèses de main imprimées en 3D. © AFP
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C.P.-R. , modifié à
Eric Contegal, le père de Maxime, premier enfant à être équipé d'une prothèse 3D en France, a expliqué ce que cet équipement va changer dans la vie de son petit garçon de six ans.
INTERVIEW

Son fils est devenu le premier enfant porteur d'une prothèse réalisée avec une imprimante 3D en France. Lundi, le petit Maxence, né avec une “agénésie” de la main, c'est-à-dire sans main droite, a reçu ce nouvel équipement. "Il est très content d'avoir eu cette prothèse, elle est comme il se l'imaginait. Il l'a tout de suite mise à son poignet et à joué avec les caméras", a témoigné son père Eric Contegal, au micro d'Europe, mardi matin.

"Il n'y a pas d'opération du tout, c'est quelque chose que l'on met comme un gant. Tous les enfants appellent cela leur 'petite main'", a-t-il expliqué à propos de cette technologie peu couteuse et très facile à utiliser. L’objet s'attache en effet au poignet à partir d'un simple velcro.

"Super Max". Et le petit garçon semble accueillir avec bonheur cette prothèse : "Depuis hier au soir, il est un super-héros. Il sera différent des autres, mais en 'plus'. Il aura un plus que personne n'a à l’école, personne en vacances", poursuit Eric Contegal à propos de cet objet presque sorti d'un film. "Ce sera le Super Max". Maxence, qui avait déjà l'habitude de se débrouiller sans main, va dorénavant pouvoir des "nouvelles choses", "différemment".

Une prothèse décorée aux crayons de couleur. D'autant que le petit Maxence, du haut de ses six ans, a participé à la conception de sa "petite main". "Quand il a reçu les exemples de main qui étaient des Spiderman, il a dit : 'c'est joli mais c'est pas la mienne'. [...] C'est lui qui a inventé son 'M' sur la main et quand on lui a demandé ce que c'était cette lettre il a dit 'bah, Super Max'", raconte le père. "Il fallait qu'il se l'approprie", ajoute-t-il. Avec "sa boite de crayon", le petit Maxime s'est ainsi décoré une main à son image. 

Et offerte par son créateur. Grâce à la technologie d'impression en 3D, ce type de prothèse ne coûte que 50 à 200 euros, selon la taille de la main. Alors même si l'on est loin d'une prothèse médicalisée, si l'enfant casse ou perd "sa petite main", elle est facile à remplacer.

Pour se procurer la prothèse, les parents de Maxence sont passés par l'association américaine e-NABLE. "C'est magnifique et il faut le souligner, ça n'a aucun coût pour les familles d'agénésiques", a indiqué le père du petit garçon. Plus précisément, c'est le concepteur de la prothèse, Thierry Oquidam, le représentant de l'association en France, qui a offert à Maxence sa nouvelle main.