Au Centre médico-chirurgical obstétrique de Strasbourg, des solutions pour soulager les souffrances de l’endométriose
L'endométriose touche une femme sur dix, provoquant des douleurs chroniques et parfois l'infertilité. Bien qu'il n'existe pas de remède, le Centre médico-chirurgical obstétrique de Strasbourg, spécialisé dans cette pathologie, offre des traitements pour soulager les patientes, incluant des options médicales et chirurgicales.
L’endométriose, cette maladie encore méconnue pour une partie du grand public, touche aujourd’hui une femme sur dix en âge de procréer. Si ses causes exactes demeurent floues, ses conséquences peuvent être dévastatrices, tant sur le plan physique qu’émotionnel. En France, environ 1,5 million de femmes en souffrent, souvent dans l’incompréhension générale, car les symptômes peuvent être invisibles pour l’entourage.
L’endométriose se caractérise par la prolifération de tissus similaires à ceux de l'utérus à l’extérieur de celui-ci, qui s’installent sur d'autres organes, ce qui provoque notamment des règles extrêmement douloureuses. Dans 30% des cas, cette pathologie entraîne une infertilité, bouleversant ainsi les projets de vie des femmes qui en sont victimes.
C’est le cas de Mélissa, 38 ans, diagnostiquée en 2020. Depuis, elle vit avec des douleurs chroniques qui l’empêchent de mener une vie normale. "C’est avant tout des douleurs très importantes pendant les règles. Je tombais dans les pommes ou je vomissais. Et là, les douleurs deviennent plus chroniques, c’est toute la journée. Surtout pendant les rapports sexuels ou au niveau du système digestif et urinaire", témoigne-t-elle.
Malgré l'absence de remède, les patients peuvent trouver un soulagement au Centre médico-chirurgical obstétrique (CMCO) de Strasbourg. Ce centre, inauguré récemment, est spécialisé dans la prise en charge de l’endométriose, avec une équipe pluridisciplinaire dirigée par la gynécologue-chirurgienne Aline Host.
"J’ai toujours voulu être maman"
"La première chose, c’est le traitement hormonal qui permet de bloquer les règles et ainsi de diminuer les douleurs, car il y a moins d’inflammation. On propose aussi des séances de kinésithérapie, d’acupuncture, de diététique et des pratiques sportives adaptées. La chirurgie reste une option, mais seulement lorsque les autres possibilités ont échoué", explique-t-elle au micro d'Europe 1.
Mais parfois, malgré plusieurs opérations, comme c’est le cas pour Charline, la maladie revient. Après quatre interventions chirurgicales, Charline garde espoir. "J’ai toujours voulu être maman. Avec mon mari, on a fait une PMA (procréation médicalement assistée) et on a un fils de 4 ans. Je donne un message d’espoir à toutes les femmes atteintes : il n’y a pas de fatalité", partage-t-elle.
L’endométriose, bien qu'encore mal comprise, est un domaine où la recherche progresse. Les scientifiques travaillent activement pour mieux comprendre cette maladie et développer de nouvelles solutions pour les femmes qui en souffrent. En attendant, les patientes continuent de se battre, armées d’espoir et d’un soutien médical toujours plus adapté.