Quel impact à la crise sur la santé des Français ?

Michel Chassang
Michel Chassang © MAXPPP
  • Copié
Elodie HUCHARD , modifié à
VOTRE CHOIX D’ACTU DU 15 OCTOBRE – Selon une étude CSA – Europ Assistance, un français sur trois renonce à des soins faute de moyens.

Chaque jour avec "Votre choix d’actu", Europe 1 vous propose de définir un thème qui sera approfondi dans Europe midi – Votre Journal animé par Wendy Bouchard.

Dès 9h, rendez-vous sur la page d’accueil d’Europe1.fr pour voter. Vous pouvez le retrouver sur www.europe1.fr/Info/Votrechoixdactu

>>> Mardi 15 octobre, vous avez été 70% à faire « Votre choix d’actu » sur les français qui sont obligés de repousser des soins médicaux faute de moyens de les financer.

Les Français sont les Européens qui ont le plus rogné sur leur budget santé, selon le 7ème baromètre santé et société réalisé par CSA – Europ Assistance. En 2012, un sur quatre devait renoncer à des soins, le ratio est passé à un sur trois cette année.

Selon Michel Chassang, président de la confédération des syndicats médicaux français, "c’est un phénomène bien connu avec une ampleur toute particulière en temps de crise ». Les Français sont obligés de "rogner sur ce qui ne semble pas urgent", explique-t-il.

Le désengagement de la sécurité sociale. Michel Chassang souligne qu’il y a un "désengagement de l’assurance maladie qui rembourse de moins en moins". Les secteurs les plus touchés sont l’optique, les soins dentaires et les audioprothèses. Il existe donc une population "pas assez pauvre pour toucher la CMU (couverture maladie universelle) et pas assez riche pour avoir une bonne mutuelle", qui diffère donc ses soins, faute de moyens.

Une piste. Les populations les plus touchées sont les femmes et les 18-36 ans. "On a un vrai problème dans ce pays. Les soins dentaires sont mal remboursés, les lunettes ça frôle le scandale. Les mutuelles remboursent 4% du prix des verres, ce n’est pas du luxe !". Une vraie campagne de prévention des risques pourrait être un "bon investissement" selon lui, rentable à terme.