Née séropositive, elle est (presque) débarrassée du virus

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avec AFP , modifié à
ESPOIR - L'administration d'antirétroviraux dès sa naissance à cette fillette a permis de faire disparaître le virus.

L'info. Le traitement par antirétroviraux dès la naissance pourrait permettre de supprimer le virus VIH chez les nouveaux nés, même si des traces ont été détectées par des analyses génétiques mais pas en nombre suffisant pour qu'il se multiplie à nouveau dans le corps. Une petite fille née infectée avec le virus du sida et traitée avec des antirétroviraux était en effet, 11 mois après, sans trace d'infection, ont annoncé mercredi des chercheurs, saluant un deuxième cas qui suscite l'espoir de guérison en cas d'intervention précoce.
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"Nous avons appris qu'en traitant des nouveaux-nés infectés avec des antirétroviraux moins d'une heure après leur naissance, on a de très bonnes chances de supprimer le virus jusqu'à un niveau indétectable et même de ne pas le voir réapparaître après avoir arrêté le traitement antiviral", a résumé le Dr Anthony Fauci, directeur de l'Institut américain des allergies et des maladies infectieuses (NIAID).

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La technique : agir dès la naissance. Les médecins lui ont donné des antirétroviraux quatre heures après qu'elle fût née d'une mère séropositive et n'ont pas cessé depuis ces traitements, a indiqué le Dr Yvonne Bryson, professeur de pédiatrie à la faculté de Médecine de l'Université de Californie à Los Angeles, une consultante qui a participé au soin de l'enfant.

Pas encore de guérison mais une rémission certaine. "Ce qui est le plus remarquable avec ce bébé c'est la rapidité avec laquelle le virus a disparu, les tests d'ADN étaient négatifs quand elle avait six jours et le sont restés depuis", a  expliqué le Dr Bryson, précisant que l'enfant restait sous traitement antirétroviral. "A ce stade nous ne parlons pas encore de guérison mais de rémission. Cependant la seule façon de le savoir serait d'arrêter le traitement antirétroviral", a-t-elle dit, soulignant que la charge virale restait indétectable.

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Un premier cas concluant en 2013. Ce traitement précoce n'est pas une première puisqu'un cas d'étude a été répertorié en mars 2013. Une petite fille née dans le Mississippi d'une mère infectée avec le VIH avait reçu des antirétroviraux moins de 30 heures après sa venue au monde, beaucoup plus tôt que ce qui est normalement fait pour les nouveaux-nés à haut risque d'être contaminés.

Elle a été traitée jusqu'à 18 mois, âge à partir duquel les médecins ont perdu sa trace pendant dix mois et durant lesquels elle n'a eu aucun traitement. Aucun des tests sanguins effectués ensuite n'a détecté la présence du VIH. Seules des traces du virus ont été détectées par des analyses génétiques mais pas suffisantes pour sa réplication.

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