Des substituts à l’héroïne dans les banques suisses

La Suisse importe 250 kilos d'héroïne chaque année. (Photo d'illustration)
La Suisse importe 250 kilos d'héroïne chaque année. (Photo d'illustration) © Maxppp
  • Copié
, modifié à
POLITIQUE PUBLIQUE - La Suisse applique une politique pragmatique et importe elle-même l’héroïne délivrée sous forme de dérivés aux toxicomanes.

Coffre-fort et drogues dures. Loin des scandales d’évasion fiscale, les coffres-forts des banques suisses recèlent des biens de valeur de toutes sortes. Parmi eux, 250 kilos de diaphine, un dérivé de la diamorphine (le nom médical de l’héroïne), pour une valeur estimée à 163 millions d’euros. Ces dépôts un peu particuliers nous sont rapportés par le site Swissinfo.

Convoi sous haute surveillance. Les stocks sont faits une fois par an. L’héroïne est directement importée d’Angleterre, pays qui n’a jamais interdit la production de l’opiacée, à but thérapeutique bien sûr. Une fois arrivée sur le sol helvète, la cargaison est apportée par fourgon blindé dans les vingt points de distribution. Même conditions de sécurité que l’or ou les billets de banque : les conteneurs sont plombés et un convoyeur armé s’est menotté à la cargaison. Des conditions de sécurité nécessaires pour mener à bien ce qui consiste en une politique publique de l’héroïne.

Précurseur. Depuis 1994, l’Etat suisse s’est en effet saisi de la politique de prévention des drogues et de soin des toxicomanes, dont le nombre est estimé à 1.500 dans la confédération. La Suisse est le premier pays à avoir adopté une politique pragmatique en la matière.