désert médical 1:11
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Yasmina Kattou
L'année dernière, des centaines de médecins généralistes ont fermé leurs cabinets. Pourquoi ? En raison d'une "pause" dans leur profession. 5.400 médecins, toutes spécialités confondues, étaient recensés sans activités en 2023 par l'atlas de l'Ordre des médecins. Un phénomène qui interroge face aux nombreux déserts médicaux et temps d'attente.

Entre ceux qui font une pause, qui quittent la médecine générale pour une autre spécialité ou qui se reconvertissent… En 2023, selon l'atlas de l'Ordre des médecins, 5.400 médecins, toutes spécialités confondues, étaient recensés sans activités. Toujours inscrits au Conseil national de l'Ordre des médecins, ces professionnels n'exercent plus la médecine pour différentes raisons. Certains ont décidé de prendre une année sabbatique, d'autres sont par exemple en arrêt maladie. Des pauses qui interrogent, alors que de nombreux territoires souffrent de déserts médicaux.

2,3% des effectifs

Sont par ailleurs comptabilisés parmi ces médecins sans activités, les soignants en congés maternité ou paternité. Enfin, d'autres ont simplement décidé de changer de vie. Il n'y a pas de statistique précise, puisqu'ils n'ont pas à se justifier auprès de l'Ordre. Il ne s'agit cependant pas de personnes qui ont arrêté la profession définitivement. Ces médecins peuvent d'une année sur l'autre reprendre une activité complète ou partielle

Au total en France l'année dernière, il y avait 234.000 médecins recensés. Les professionnels sans activité représentent aujourd'hui 2,3% des effectifs. Cela peut paraître peu, mais au regard du manque de médecins sur le territoire, cela accentue le phénomène des déserts médicaux.