Et si la solution à droite s'appelait Xavier Bertrand ? (photo d'illustration) 1:35
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Aurélie Herbemont, édité par Margaux Lannuzel , modifié à
Le président des Hauts-de-France, qui n'est plus membre de LR depuis 2017, peut-il unifier la droite si la non-candidature de François Baroin pour la présidentielle de 2022 se confirme ? C'est ce qu'anticipent plusieurs ténors de son ancienne formation politique. 

"Dans la seconde où Baroin dira qu'il n'y va pas, des élus vont flipper et dire : 'On soutient Bertrand'", anticipe un dirigeant des Républicains. À un an et demi de l'élection présidentielle, le président des Hauts-de-France peut-il faire figure de plan B pour la droite ? Malgré son départ de LR en 2017, lorsque Laurent Wauquiez a pris la tête du parti, Xavier Bertrand semble bien positionné. D'autant plus que plus personne ne croit à l'hypothèse d'une candidature du président de l'Association des maires de France, François Baroin

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"On ne peut pas se permettre d'avoir deux candidatures"

Dans les rangs de la droite, certains commencent d'ores et déjà à saluer la "gnaque" de Xavier Bertrand. Rachida Dati le présente par exemple comme "celui qui a le plus faim". Et pour le patron du groupe à l'Assemblée nationale, Damien Abad, c'est chose sûre : il faudra compter avec le président des Hauts-de-France au moment de désigner le candidat des Républicains, même s'il a claqué la porte du parti. 

"Xavier Bertrand a montré son envie, sa détermination", explique-t-il au micro d'Europe 1. "Dans le système de départage qu'on va organiser, il faut que tout le monde soit sur la ligne de départ, parce qu'on ne peut pas se permettre d'avoir deux candidatures, ni zéro d'ailleurs, il nous en faut une et une seule."

"Bertrand s'exprime beaucoup, mais n'a pas de bons sondages"

De son côté, Xavier Bertrand entretient méthodiquement son réseau d'élus de droite, même si tous ne sont pas emballés par sa candidature. "Il lui manque un truc", persifle un parlementaire. Un autre s'inquiète : "Bertrand s'exprime beaucoup, mais n'a pas de bons sondages".

En tout cas, chez LR, il n'y a plus d'ostracisme à son égard. La preuve : Christian Jacob déjeunera avec lui à la fin du mois, officiellement pour parler régionales. Mais le patron du parti le reconnaît : il y aura peut-être d'autres sujets au menu. Même si les prochaines élections seront cruciales : Xavier Bertrand a lui-même dit qu'en cas de défaite dans son fief, il renoncerait tout bonnement à la présidentielle.