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Visite à Nicolas Sarkozy : Gérald Darmanin répond à la gauche

Jacques Serais (Service politique) - Mis à jour le . 1 min
Visite à Nicolas Sarkozy : Gérald Darmanin répond à la gauche
Visite à Nicolas Sarkozy : Gérald Darmanin répond à la gauche Serge Tenani / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP / © Serge Tenani / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

L’incarcération de Nicolas Sarkozy fait réagir la classe politique. Le procureur général près de la Cour de cassation s’est ému des propos du ministre de la Justice, Gérald Darmanin, qui a annoncé son intention de rendre visite à l’ancien président de la République. Gérald Darmanin s’en est expliqué à l’Assemblée nationale.

L'actuel garde des Sceaux, Gérald Darmanin, rendra visite à Nicolas Sarkozy à la prison de la Santé. Une situation inconcevable pour le procureur général près de la Cour de cassation, Rémi Heitz, qui y voit une atteinte à l’indépendance des magistrats.

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"Il y a un risque, en effet, qu’une telle visite soit ressentie par les magistrats et soit perçue par l’opinion comme une forme d’obstacle finalement à cette sérénité recherchée. Il faut préserver de toute influence l’intervention des magistrats dans un dossier aussi sensible", a déclaré Rémi Heitz. Et sur la scène politique, la gauche s’en mêle. À l’Assemblée nationale, ce mardi 21 octobre, le ministre de la Justice a été interpellé par Benjamin Lucas, député du groupe écologiste.

"On ne peut pas être au Panthéon une semaine et à la Santé l’autre"

"Monsieur le garde des Sceaux, vous êtes décidément bien macroniste, on vous reconnaît bien là. Le 'en même temps' appliqué à Nicolas Sarkozy. On ne peut pas être au Panthéon une semaine et à la Santé l’autre. On ne peut pas glorifier Badinter et piétiner et tergiverser avec l’État de droit la semaine suivante", s’est emporté le parlementaire membre du parti Génération.s.

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La réponse de Gérald Darmanin ne s’est pas fait attendre. "Il est tout à fait normal que dans la séparation des pouvoirs l’exécutif ou le législatif puisse venir voir ce qu’il se passe en prison. Vous ne vous en privez pas d’ailleurs", a déclaré le garde des Sceaux.

"Votre groupe ainsi que celui de La France insoumise a visité plus de dix fois monsieur Georges Ibrahim Abdallah, condamné définitivement pour crimes à perpétuité, pour assassinats. J’ai 17 visites de parlementaires, vous regardiez la condition du détenu. Un peu de hauteur monsieur le député vous grandirait", a répliqué Gérald Darmanin. Ce dernier a souligné, au passage, que la sécurité de l'ancien chef de l'État, Nicolas Sarkozy relève, "en tant que ministre", de son "devoir de vigilance".