Violences à Paris : Édouard Philippe condamne des scènes "incroyablement choquantes" devant des policiers

Le Premier ministre et le ministre de l'Intérieur se sont rendus auprès des forces de l'ordre samedi soir.
Le Premier ministre et le ministre de l'Intérieur se sont rendus auprès des forces de l'ordre samedi soir. © AFP
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avec AFP , modifié à
Le Premier ministre et le ministre de l'Intérieur sont arrivés vers 22h à la caserne de police Bessières, dans le 17ème arrondissement, qui abrite notamment une compagnie de sécurisation et d'intervention

Édouard Philippe et Christophe Castaner se sont rendus dans une caserne parisienne samedi soir auprès des forces de l'ordre engagées face aux graves violences commises en marge de la mobilisation des "gilets jaunes" à Paris, a annoncé Matignon. Le Premier ministre et le ministre de l'Intérieur sont arrivés vers 22h à la caserne de police Bessières, dans le 17ème arrondissement, qui abrite notamment une compagnie de sécurisation et d'intervention.

"Vous n'avez rien lâché". Devant les policiers, le Premier ministre a condamné des scènes "incroyablement choquantes", tout en remerciant les forces de l'ordre. "Les images qu'on a vues sont incroyablement choquantes. Et ces images, c'est rien par rapport à ce que vous avez vécu. Elles ne retracent pas la pression que vous avez subie. Et vous n'avez rien lâché, donc je veux vous remercier très sincèrement", déclare le chef du gouvernement dans une vidéo diffusée par Matignon.

"Merci, c'est court à dire, mais c'est important de le dire". "Ceux qui étaient en face de vous s'étaient préparés, équipés, organisés pour aller à l'affrontement dans les conditions les plus difficiles et les plus dures", a-t-il dit, évoquant les 287 interpellations qui sont "quasiment un record". Le Premier ministre et le ministre de l'Intérieur étaient accompagnés du secrétaire d'État Laurent Nunez. "On est venus (...) pour vous dire merci. C'est court à dire, mais c'est important de le dire. Et ça ne sera jamais aussi net que ce qu'on pense au fond de nous-mêmes sur ce que vous avez fait aujourd'hui", a-t-il dit aux policiers. "Chapeau", leur a-t-il lancé.

Guérilla urbaine. Véhicules et restaurants incendiés, magasins saccagés et pillés, forces de l'ordre et de secours prises à partie: du quartier de l'Opéra à la prestigieuse avenue Foch en passant par la rue de Rivoli, les scènes de guérilla urbaine se sont répétées dans plusieurs quartiers huppés de la capitale, éclipsant le message porté ailleurs en France par des dizaines de milliers de "gilets jaunes". Les violences ont fait une centaine de blessés dont 14 parmi les forces de l'ordre.