Universités : "Nous allons vers l'apaisement", assure l'exécutif

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avec AFP , modifié à
Citant Emmanuel Macron, le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux s'est voulu rassurant sur la grogne dans les universités.

Emmanuel Macron a jugé vendredi que la situation dans les universités allait "vers l'apaisement", quelques semaines après le début d'un mouvement de contestation contre la réforme des modalités d'entrée à l'université, selon le porte-parole du gouvernement.

Que les examens puissent être assurés. "Sur le sujet des universités, le président de la République a souligné que nous allons vers l'apaisement, avec encore quelques points de fixation", a déclaré Benjamin Griveaux à l'Élysée, lors du compte-rendu du Conseil des ministres devant la presse. "Nous ferons en sorte que les examens se déroulent dans de bonnes conditions", avait déclaré mercredi Édouard Philippe, après une réunion avec la ministre de l'Enseignement supérieur Frédérique Vidal et des représentants de la Conférence des présidents d'université.

Plusieurs campus évacués. Mercredi le campus de la faculté de Lettres et Sciences humaines de Nancy et des bâtiments à Metz ont été évacués, quelques jours après les universités de Montpellier, Grenoble, Strasbourg et Paris-1, les universités profitant des vacances pour lever les blocages. L'université Rennes 2, fermée jusqu'au 30 avril, a annoncé mardi le report des examens terminaux.

À Toulouse, le syndicat UNI et quatre étudiants ont réclamé jeudi devant le tribunal administratif le déblocage de l'université Jean-Jaurès, où aucun cours n'a pu se tenir depuis le 6 mars, mais l'université a plaidé "l'absence d'urgence et d'utilité" de la mesure. Le tribunal administratif rendra sa décision "au plus tard lundi matin". Les cours sont toujours suspendus sur les deux campus de l'université Lumière-Lyon 2.

Les raisons de la grogne

La loi "Orientation et réussite des étudiants", qui fait l'objet de lectures très différentes selon les parties, supprime notamment le tirage au sort, appliqué jusqu'à l'an dernier lorsque le nombre de candidats dépassait le nombre de places disponibles dans une filière. Selon le texte, les universités ne pourront répondre que par "oui" ou "oui si" (candidature acceptée mais soumise à un parcours d'accompagnement) aux candidats aux licences générales. S'il y a plus de candidatures que de places, un jeune peut se retrouver "en attente" qu'une place se libère, éventuellement.