«Un influenceur», «Il ne tire pas les conclusions politiques» : l'opposition critique les vœux d'Emmanuel Macron

Le président de la République a prononcé ces huitièmes vœux aux Français. Emmanuel Macron est revenu sur les faits marquants de l'année 2024 dont l'instabilité politique provoquée par la dissolution de l'Assemblée. Invités de Stéphanie De Muru, Thomas Portes et Guillaume Bigot ont critiqué une prise de parole éloignée de la réalité.
Emmanuel Macron a prononcé ses vœux aux Français pour l'année 2025. Le chef de l'État est également revenu sur les faits marquants de l'année 2024, notamment sur la dissolution de l'Assemblée nationale et l'instabilité politique que cela a provoqué par la suite, menant même à la motion de censure qui a fait tomber le gouvernement de Michel Barnier au début du mois de décembre. Une allocution particulière scrutée par l'opposition.
"Il a lui-même dit que le problème, c'était lui"
Invité d'Europe 1 Soir, Thomas Portes, député LFI, souligne que l'allocution du chef de l'État était "dix minutes d'autosatisfaction avec un éclair de lucidité". Il estime que le président de la République dresse un constat "légitime" de la situation politique du pays, mais il "ne tire pas les conclusions politiques" : "Il a lui-même dit que le problème, c'était lui. Il n'aurait pas du présenté des vœux, mais des excuses et annoncer qu'il quittait le pouvoir".
Le député LFI de Seine-Saint-Denis estime que le président parle "d'une France qu'il rêve, mais qui n'existe pas", et pour sortir de cette situation, "il faut qu'Emmanuel Macron démissionne".
"On a l'impression que c'était un influenceur"
Invité au micro de Stéphanie De Muru, Guillaume Bigot, député Rassemblement national du Territoire de Belfort, estime que la forme de l'allocution du président était étrange : "Ce clip-là, on a l'impression que c'était un influenceur et qu'il s'effaçait derrière les images, comme une voix off".
Il estime également que la séquence durant laquelle Emmanuel Macron est le "seul responsable et coupable de la situation". Guillaume Bigot affirme, sur un potentiel référendum, que le chef de l'État "s'amuse avec nous" : "Parle-t-il de référendum ? De convention citoyenne ? Sur quel sujet ? C'est stupéfiant". Pour le député du Territoire de Belfort, le sujet du référendum qu'Emmanuel Macron est "sur oui ou non, je dois aller à la fin de mon mandat".