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Jihane Bergaoui, édité par Rémi Duchemin , modifié à
Comme d’autres élus de la région Grand Est, Valérie Beausert-Leick, présidente du conseil départemental de Meurthe-et-Moselle, réclamait un reconfinement local. Elle déplore que le ministre de la Santé Olivier Véran privilégie seulement un durcissement du couvre-feu.

Pas de reconfinement, mais un couvre-feu durci. Telle est l’option privilégiée par le gouvernement, alors que l’épidémie de coronavirus flambe dans plusieurs régions françaises. Dans ces territoires, un couvre-feu dès 18 heures pourrait être appliqué à partir du 2 janvier, a annoncé le missile de la Santé Olivier Véran mardi soir. Une vingtaine de départements pourrait être concernée, notamment dans le Grand Est, où des élus locaux réclamaient depuis plusieurs jours un reconfinement. Pour Valérie Beausert-Leick, présidente du conseil départemental de Meurthe-et-Moselle, jointe mercredi par Europe 1, la solution choisie par l’exécutif est largement insuffisante.

"Je suis assez dubitative, pour ne rien vous cacher", assure l’élue socialiste. "On entend les scientifiques qui s'affolent sur la croissance de la pandémie et d'un autre côté, on avance de deux heures un couvre-feu... Vraiment, je peux me tromper, mais j'ai l'impression que l'on se trompe de réponse".

"C'est faire preuve de responsabilité que de proposer des mesures qui ne sont pas populaires"

Valérie Beausert-Leick déplore que le gouvernement n’ait pas le courage de sacrifier le réveillon du Nouvel An dans les régions concernées. "On va attendre le 2 janvier, quand les fêtes seront passées, alors que ce sont les fêtes qui vont surtout expliquer la montée de la pandémie", rappelle-t-elle. "C'est vrai que de demander un reconfinement, ce n'est jamais simple. Mais voilà, c'est faire preuve de responsabilité aussi que de proposer des mesures qui ne sont pas forcément populaires."

Et l’élue de répéter la demande de nombre de ses collègues : "J'aurais aimé un confinement plus rapide, localisé sur notre région Grand Est et sur les régions impactées, qui nous permette de dire : ‘voilà, pendant 15 jours, on ne bouge plus et on coupe la chaîne de contamination’."