emmanuel macron, école, visite, réforme des retraites 2:25
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Stéphane Burgatt, avec AFP, édité par Julia Solans / Crédit photo : Ludovic MARIN / POOL / AFP
Le président Emmanuel Macron a été accueilli sous le bruit lointain des casseroles à Ganges, dans l'Hérault, alors qu'une visite au collège Louise Michel est prévue. Ce déplacement, consacré à l'éducation, est une nouvelle occasion pour les Français mécontents de s'exprimer au sujet de la réforme des retraites.

Une arrivée au son des casseroles et de tous les ustensiles pouvant émettre du bruit. Présent au collège Louise Michel de Ganges depuis la fin de matinée, Emmanuel Macron s'entretient avec des professeurs, des élèves et des parents d'élèves. Le chef de l'État a effectivement fait de l'éducation l'une de ses priorités au terme de sa dernière prise de parole

Une chasse aux casseroles par les forces de l'ordre

En plein centre-ville, un cortège bruyant s'est rapidement constitué à l'aide de casseroles et d'autres ustensiles de cuisine pour accueillir Emmanuel Macron. Pourtant, les Français mécontents n'ont pas eu la possibilité de s'approcher du collège en raison du blocage mené par les forces de l'ordre. Des casseroles ont même été confisquées par des gendarmes alors qu'un arrêté préfectoral interdit les "dispositifs sonores portatifs". 

Plus de 600 personnes se sont rassemblées pour exprimer leur mécontentement. Parmi eux, des citoyens particulièrement révoltés par cette chasse aux casseroles et tout élément jugé dérangeant. "Ce matin on m'a interdit de rentrer avec une pancarte. Tout est bouclé. Il a peur de quoi ?", s'indigne Hélène, une enseignante à la retraite avant de mettre en cause un manque de démocratie. 

"On le vit encore comme un mépris"

Les barricades pour empêcher les Français de s'approcher du collège ne les ont pas empêché de se faire entendre. Certains se sont même hissés en haut du monument aux morts. Pour certains élus locaux, la non-invitation du chef de l'Etat est un nouvel affront. "On n'a même pas été invités pour rencontrer le président. Donc pour nous, on le vit encore comme un mépris", confie Régis Bayle, le président socialiste de l'intercommunalité.