Ce lundi, Emmanuel Macron a prononcé une allocution de 13 minutes, un peu plus de 48 heures après la promulgation de la réforme des retraites. (Illustration) 1:35
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Mélina Facchin (à Strasbourg), édité par Laura Laplaud / Crédit photo : RICCARDO MILANI / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
Le président Emmanuel Macron a prononcé une allocution d'un peu plus de 13 minutes lundi soir, deux jours après la promulgation de la très controversée réforme des retraites. Le chef de l'État a dévoilé les prochains grands chantiers du gouvernement. Europe 1 a regardé ce discours avec un couple de Strasbourgeois, a priori favorable au président de la République. 

Durant un peu moins de 15 minutes, le président de la République française est brièvement revenu sur la promulgation de la loi sur la réforme des retraites avant d’annoncer les trois prochains chantiers du gouvernement. Emmanuel Macron se donne 100 jours, jusqu'au 14 juillet, pour apaiser le pays et relancer son quinquennat, plombé par la crise des retraites. Mais le chef de l'État a-t-il répondu aux attentes des Français ?

"Je m'attendais à quelque chose de beaucoup plus concret"

Devant leur télévision, Samuel, restaurateur, et Catherine, sa femme, cadre, attendaient un geste d'apaisement de la part du président. "[On espérait] qu'il essaye enfin de trouver un compromis avec les syndicats et le peuple français."

"Un consensus n'a pas pu être trouvé et je le regrette", a déclaré Emmanuel Macron. Après quelques minutes de discours, Samuel et Catherine sont atterrés. "Je suis plutôt déçu, je m'attendais à quelque chose de beaucoup plus concret", confie Samuel. "Il a complétement détourné la réforme des retraites", ajoute Catherine.

"Il est ailleurs !"

Le chef de l'État souhaitait clore le chapitre des retraites et aborder de nouveaux "chantiers" comme celui de la justice, de l'ordre républicain et démocratique, a-t-il détaillé lundi soir. "Je peux comprendre qu'il en parle, mais encore une fois, pour moi, ce n'était pas le moment. Je suis désolé, le président n'a pas joué le rôle. Il aurait dû beaucoup plus parler des retraites, de la situation économique, de l'inflation, du pouvoir d'achat. Et moi qui suis plutôt macroniste, j'ai voté pour lui, je ne comprends pas. Il est ailleurs ! En aucun cas il n'a apaisé la situation", lance Samuel.

Le couple craint même au contraire que cette allocution ravive encore la colère de la rue.