Thierry Mariani est candidat aux élections régionales. 3:59
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Antoine Terrel , modifié à
Invité dimanche du "Grand rendez-vous Europe 1/Les Échos/CNews", le candidat RN aux élections régionales Thierry Mariani a défendu les militaires auteurs d'une tribune dans laquelle ils critiquent l'action du gouvernement. "Les Français ont confiance en leur armée", estime-t-il, jugeant que "personne ne croit sérieusement en un coup d'État". 
INTERVIEW

Entre Emmanuel Macron et une partie de l'armée, la tension continue de monter. Après un premier texte polémique, une nouvelle tribune de militaires contre le "délitement" du pays est en préparation, a confirmé vendredi le magazine Valeurs Actuelles, qui a été sollicité pour la publier. Le 21 avril, le journal avait déjà relayé une tribune dans laquelle "une vingtaine de généraux, une centaine de hauts gradés et plus d'un millier d'autres militaires" appelaient le président à défendre le patriotisme, et se disaient "disposés à soutenir les politiques qui prendront en considération la sauvegarde de la nation".

Invité dimanche du Grand rendez-vous Europe 1/Les Echos/CNews, Thierry Mariani, candidat RN aux élections régionales, a défendu la liberté des militaires de prendre la parole sous cette forme, tout en critiquant l'indignation de la classe politique. 

"L'indignation du gouvernement est une opération très maladroite"

"Les militaire sont avant tout des citoyens qui se rendent compte de l'état de la France", indique l'ex-LR, pour qui "les Français ont confiance en leur armée". Et alors que la première tribune a provoqué de vives réactions dans la classe politique, certains y dénonçant un quasi-appel à l'insurrection, "personne ne croit sérieusement en un coup d'État", répond Thierry Mariani. "On peut avoir un avis et être loyal", défend encore l'invité d'Europe 1. De son côté, la patronne de son parti, Marine Le Pen, avait très vite dit approuver les propos de cette tribune. "Comme l'écrasante majorité des Français", fait remarquer Thierry Mariani. Et d'ajouter : "L'indignation du gouvernement est une opération très maladroite."

Macron est le chef des armées, "mais un chef dont les militaires commencent de plus en plus à douter", estime encore le candidat pour la région Sud-Provence-Alpes-Côte d'Azur, qui martèle : "Qui peut croire une seconde que ces militaires menacent la démocratie ?". Il y a bel et bien un malaise au sein de l'armée, convient Thierry Mariani. Mais, ajoute-t-il, "les responsables du malaise ne sont pas les militaires, mais la politique du gouvernement".