François Rebsamen 2:20
  • Copié
Manon Fossat , modifié à
À quelques jours des élections régionales, François Rebsamen, maire socialiste de Dijon, et ancien ministre du Travail de François Hollande, était l'invité de Sonia Mabrouk mercredi. Il a affirmé qu'il fallait tout faire pour éviter qu'une région tombe aux mains du Rassemblement national. 
INTERVIEW

A dix-huit jours des élections régionales, le PS semble plus effacé que jamais et menacé par une percée écologiste. François Rebsamen, maire socialiste de Dijon, et ancien ministre du Travail de François Hollande, était l'invité de Sonia Mabrouk mercredi. Interrogé sur la montée du Rassemblement national et la possibilité d'un scrutin favorable au parti de Marine Le Pen, il a assuré qu'il fallait "tout faire" pour qu'il ne prenne aucune région.

"Le RN détruirait le monde de la culture"

"Dans notre région, le Front national va sûrement faire un beau score au premier tour et tout doit être fait pour l'empêcher. Vous imaginez que ce parti dirige une région ? Je pense à tout ce qu'il pourrait détruire, à commencer par le monde de la culture et je ne peux pas l'imaginer", a-t-il dit.

Selon François Rebsamen, le parti de Marine Le Pen s'attaque en effet à la culture dans toutes les mairies où il s'est installé depuis les municipales. "Il s'attaque aux aides pour l'art contemporain, à celles pour la jeunesse...Tout ça disparaît, n'est pas soutenu, et c'est ça le danger aujourd'hui dans nos villes, nos départements, et encore plus au niveau national", a-t-il assuré.

La sécurité, point clé des élections

"Vous imaginez pour les habitants d'une région ce que cela signifierait d'être dirigé par le FN ? Au niveau du rayonnement international même, pour ceux qui attendent des touristes. Qu'est-ce que ce serait d'avoir des élus qui se déchirent entre eux ?", a encore interrogé le maire de Dijon pour qui il ne faut pas tergiverser si un choix s'impose entre le parti présidentiel et celui de Marine Le Pen. 

 

Il a enfin estimé que tous les partis ont leur responsabilité dans la montée en puissance du Rassemblement national. "Il y a une incapacité commune à prendre en compte les aspirations les plus populaires et les difficultés de vie dans un certain nombre de quartiers", a en effet affirmé François Rebsamen. Et après l'augmentation des agressions ces derniers mois, avec celle notamment d'un élu en Côte-d'Or, ces élections vont en partie se jouer sur le domaine de la sécurité selon lui. "Il faut contrer le Front national dans ce secteur et ça commence par de la prévention et de la dissuasion, a-t-il jugé.