Les plages ne rouvriront pas avant au moins début juin (photo d'illustration). 1:41
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Benjamin Peter, édité par , modifié à
Le gouvernement l'a d'ores et déjà annoncé : les plages ne rouvriront pas le 11 mai, date de début du déconfinement. Mais les maires des communes des littoraux réfléchissent tout de même à des aménagements pour permettre un accès partiel, comme un système de billetterie à Argelès-sur-Mer, dans les Pyrénées-Orientales.

La consigne du gouvernement est claire : les plages ne rouvriront pas pour le début du déconfinement le 11 mai, et au moins jusqu’au 1er juin. Sur les littoraux méditerranéens comme atlantiques, les maires redoutent même une fermeture totale cet été, en pleine haute saison touristique. Certains d’entre eux ont cependant déjà commencé à réfléchir à des aménagements pour permettre un accès partiel, dans le respect des mesures d’hygiène et de sécurité. Europe 1 a ainsi rencontré des élus des Pyrénées-Orientales, pour qui la réouverture des plages est un enjeu vital.

Un système de billetterie pour réserver un créneau

Pour la seule commune d'Argelès-sur-Mer, le chiffre d’affaires du tourisme s’élève par exemple à 280 millions d’euros. Le maire Antoine Parra n’imagine donc pas laisser cette économie à l’abandon. Alors plutôt que de laisser les plages fermées si c'est ce que préconise l'exécutif cet été, il propose une billetterie afin que les vacanciers réservent un créneau sur internet.

"Vous vous inscrivez pour aller à tel plage de telle heure à telle heure, ça permettrait d’avoir un accès à la plage ! Argelès-sur-Mer sans ses plages n’est plus Argelès-sur-Mer. Ça pourrait être intéressant à moyen terme, plutôt qu’une fermeture totale", soutient l’édile.

Le recours aux plages privées, une solution envisagée par certains maires

Quelques kilomètres plus loin, le maire de Saint-Cyprien, Thierry Del Poso compte davantage sur les plages privées, qu'il propose d'étendre, quitte à demander une baisse des tarifs de transats à la journée. "Le but n’est pas de faire de la sélection par l’argent, mais d’offrir la possibilité d’accéder à un transat désinfecté tous les jours, et donc d’avoir la distance et la sécurité", explique-t-il.

"Je ne me vois pas réglementer l’accès à la plage sur six kilomètres. C’est matériellement impossible", assure l’élu. Il réclame également des aides de l'Etat pour pouvoir embaucher du personnel qui pourrait contrôler l'accès au plages gratuites. Sans quoi, il ne voit pas comment il pourrait faire appliquer des règles de distanciation.