Bouhafs 1:14
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Alexis Delafontaine, édité par Thibault Nadal , modifié à
La France insoumise a annoncé mercredi ouvrir une enquête contre Taha Bouhafs, car trois femmes l'accusent d'agression sexiste et sexuelle. Mais une question se pose désormais. Le parti de Jean-Luc Mélenchon était-il au courant au moment où il a investi Taha Bouhafs pour les élections législatives ?

Rien ne va plus pour le désormais ex-candidat aux élections législatives, Taha Bouhafs. La France insoumise a annoncé mercredi ouvrir une enquête interne pour violences sexuelles à son encontre. Trois femmes l'accusent d'agression sexiste et sexuelle. Les faits sont graves et ont justifié sa mise à l'écart de la campagne pour les législatives. L'ancien journaliste est en plus sous le coup d'une condamnation pour injures racistes, où il sera rejugé devant la cour d'appel. 

Depuis quand la France insoumise est au courant ?

Une décision "évidente" pour Clémentine Autain, interrogée par Mediapart sur la gravité des faits. "Le signalement dont on a pris connaissance samedi est d'une gravité que nous n'avons jamais rencontrée. C'est vrai qu'on est bouleversés par ce qu'on a lu, ce qu'on a entendu", explique la députée.

Une question se pose pour les Insoumis. Muets sur le sujet jusqu'à mercredi, ses membres affirment avoir été mis au courant le 7 mai, alors que Caroline De Haas assure les avoir informés le 2 mai, soit en plein milieu des négociations pour l'union de la gauche. Et ce lundi, après les investitures de la Nupes, son départ aurait été décidé en raison des injures reçues sur les réseaux sociaux et non à cause des accusations.

Qui pour le remplacer ?

Pour tenter d'éteindre le feu. Jean-Luc Mélenchon a rapidement tweeté pour demander d'établir la vérité sur ces accusations, mais assure toujours son soutien à Taha Bouhafs pour les injures reçues.

Depuis l’annonce du retrait de Taha Bouhafs, la formation de Jean-Luc Mélenchon a décidé d’investir un autre candidat à sa place, Idir Boumertit, adjoint à la mairie de Vénissieux. Une décision regrettée par leurs alliés communistes, qui espéraient l’investiture de Michel Picard, candidate dissidente et maire de Vénissieux.