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Surveillante poignardée : Le Pen dénonce la «banalisation de l'ultraviolence» et «l'apathie des pouvoirs publics»

Europe 1 avec AFP - Mis à jour le . 2 min

Au lendemain du meurtre d’une surveillante devant un collège en Haute-Marne, Marine Le Pen a vivement interpellé le gouvernement à l’Assemblée nationale. La cheffe de file du Rassemblement national a dénoncé "l’apathie" de l’exécutif face à la montée des violences et accusé Emmanuel Macron de minimiser les faits divers.

Après le meurtre d'une surveillante mardi à l'entrée d'un collège en Haute-Marne, l'exécutif promet de s'attaquer "au fléau" des armes blanches mais est critiqué à droite sur son "apathie" contre la violence, en particulier le chef de l'Etat accusé d'avoir minimisé ces faits divers.  L'ensemble de la classe politique s'est dite "horrifiée" par cette agression dans un lieu censé être "protecteur". 

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Répondant à une question de la cheffe de file du RN Marine Le Pen dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale, le Premier ministre François Bayrou a dit sa volonté de "durcir la réglementation" en vue d'une interdiction "effective" de certains couteaux qui ne sont pas considérés comme des armes.

Une émotion largement partagée

Le Premier ministre, qui sera l'invité du 20H de TF1 mardi, a également fait part de son souhait que le gouvernement travaille à "l'expérimentation" de portiques de détection d'armes à l'entrée des établissements scolaires.

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"Alors qu'elle veillait sur nos enfants, une assistante d'éducation a perdu la vie, victime d'un déferlement de violence insensé (...) La Nation est en deuil et le gouvernement mobilisé pour faire reculer le crime", a déploré pour sa part le président Emmanuel Macron.

La surveillante, âgée de 31 ans, a été tuée lors d'un contrôle de sac devant un collège. L'auteur des coups de couteau, un élève de 14 ans, a été aussitôt interpellé et placé en garde à vue.

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"Comme mère, comme citoyenne, je sais ce que l'on attend de l'École : qu'elle soit un lieu sûr, exigeant, protecteur", a réagi la présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet, avant une minute de silence à l'Assemblée lors de la séance des questions au gouvernement.

Une émotion largement partagée à gauche, où le chef de file de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon a notamment appelé à "veiller à la santé mentale" des jeunes, en particulier des jeunes garçons, qui "s'enfoncent" dans la violence.

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"On ne peut plus tolérer cette alliance insupportable de la sauvagerie sur le terrain"

Mais le chef de l'Etat a été immédiatement critiqué à droite pour avoir dénoncé la tendance de certains politiques à surexploiter chaque fait divers à des fins politiciennes.

Dans un entretien à la presse quotidienne régionale ce week-end, consacré à l'écologie, le président avait vitupéré ceux qui "voudraient faire oublier le combat pour le climat" et "préfèrent, pendant ce temps-là, 'brainwasher' (opérer un lavage de cerveau, NDLR) sur l'invasion du pays et les derniers faits divers".

"Hier, vous dénonciez 'ceux qui brainwashent sur les derniers faits divers'. Les Français subissent à la fois la violence d'en bas et le mépris d'en haut : on ne peut plus tolérer cette alliance insupportable de la sauvagerie sur le terrain et du déni à la tête de l'État", a attaqué le président du Rassemblement national Jordan Bardella, tandis que Marine Le Pen s'indignait d'une "banalisation de l'ultraviolence, encouragée par l'apathie des pouvoirs publics".

"Voilà où mènent le laxisme et l'absence de fermeté", a renchéri le chef des députés LR Laurent Wauquiez. Sur le sujet plus global de la violence, l'exécutif est apparu divisé ces derniers jours.