Stéphane Le Foll : "On a parfaitement compris qu'il fallait donner une majorité à Emmanuel Macron"

Pour Stéphane Le Foll, le bilan de François Hollande n'est pas responsable du revers du PS au premier tour des législatives.
Pour Stéphane Le Foll, le bilan de François Hollande n'est pas responsable du revers du PS au premier tour des législatives. © Europe 1
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G.D , modifié à
Stéphane Le Foll reconnaît que "la mission pour les législatives était extrêmement difficile" pour le PS mais assure qu'il faut des députés socialistes pour assurer "un débat minimum à l'Assemblée nationale".
INTERVIEW

Stéphane Le Foll est une sorte de miraculé. Il fait partie des rares représentants du PS à avoir réussi à se hisser au second tour des élections législatives dans la circonscription dans laquelle il s'est présenté. Candidat dans la 4e circonscription de la Sarthe, il ne veut néanmoins "pas parler de miracle parce qu'il n'y avait pas de candidat La République en marche!" face à lui.

"La mission était extrêmement difficile." "Après une élection présidentielle assez atypique, avec un score du Parti socialiste de 6,5%, la mission pour les législatives était extrêmement difficile à réaliser", reconnait-il au micro d'Europe 1. Mais, "il faut des députés socialistes à l'Assemblée nationale", prévient-il toutefois.

"Le PS n'est pas mort." Malgré les 9,5% affichés au lendemain du premier tour des législatives, "le PS n'est pas mort (...) parce qu'il reste des candidats potentiellement députés au soir du deuxième tour", assure Stéphane Le Foll, pour qui le bilan de François Hollande n'est en rien responsable de la bérézina socialiste : "Entre 2012 et aujourd'hui, la situation pour Emmanuel Macron est bien meilleure que celle que nous avons trouvée, et tant mieux !"

"LREM fait sortir de la logique habituelle." L'ancien ministre de l'Agriculture a surtout souligné la "force" de la "mécanique présidentielle/législatives" pour expliquer le raz de marée LREM : "Il y a eu une entrée totalement nouvelle entre le PS et Les Républicains avec La République en marche!, qui fait sortir de la logique habituelle opposition-majorité/majorité-opposition. Cela ouvre un espace dans ce grand centre entre la gauche et la droite. L'effet mécanique a joué à plein." Mais cette fois-ci, "cette mécanique est allée encore plus loin que d'habitude".

Des députés PS pour "un débat minimum". A une semaine du second tour des législatives, l'enjeu est désormais "d'expliquer à l'ensemble des électeurs qu'on a parfaitement compris qu'il fallait donner une majorité à Emmanuel Macron". "Je l'ai compris très tôt. Être constructif, c'était la position que j'avais défendue." Mais, selon lui, il est nécessaire d'avoir des députés socialistes afin d'assurer "un débat minimum à l'Assemblée nationale".