Législatives : La République en marche! largement en tête du premier tour

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Le mouvement de soutien à Emmanuel Macron arrive comme prévu en tête du premier tour des législatives. Et comme prévu, les socialistes sont balayés. Les Républicains, eux, sauvent les meubles.

La vague La République en marche! s’apprête bel et bien à déferler sur l’Assemblée nationale. Les résultats du premier tour des élections législatives de dimanche, marqué par une abstention record, donnent en effet le mouvement de soutien à Emmanuel Macron largement en tête.

LES RÉSULTATS DEFINITFS

1. La République en marche! : 32,32% entre 390 et 445 sièges

C'est sans surprise le grand vainqueur de la soirée. La République en marche! a recueilli près d'un tiers des voix, et devrait surtout obtenir une majorité écrasante dans la future Assemblée. 

2. Les Républicains et ses alliés : 21,56%, entre 80 et 132 sièges

Un temps, Les Républicains ont envisagé la victoire, avant rapidement de se résoudre à la défaite. Les voilà - avec leurs alliés de l'UDI - deuxième force politique potentielle de l'Assemblée nationale, avec entre 80 et 132 sièges. 

3. Le Front national, 13,20%, de 1 à 12 sièges

Au soir de sa défaite au second tour de la présidentielle, Marine Le Pen annonçait le Front national comme la première force d'opposition au président élu. C'est loin d'être le cas après un scrutin dont les modalités n'avantagent certes pas le FN. Le parti devrait même avoir du mal à franchir la barre des 15 députés, nécessaire pour constituer un groupe parlementaire.

4. La France insoumise, 11,02%, de 11 à 23 sièges (avec le PCF)

Comme à la présidentielle, le mouvement de Jean-Luc Mélenchon arrive en quatrième position, mais avec un score bien moindre, 11,02% contre 19,58%. Au final, les Insoumis devraient avoir besoin des communistes pour constituer un groupe parlementaire.

5. Le Parti socialiste et ses alliés radicaux, 7,91%, de 80 à 132 sièges

Balayé à la présidentielle, le Parti socialiste est sans surprise le grand perdant de la soirée. Il n'est pas certain, même avec ses partenaires du Parti radical de gauche, de franchir la barre des 10% des voix, et lui qui avait obtenu près de 300 députés en 2012, devrait en avoir près de dix fois moins. 

Une abstention record

Les électeurs français ont largement boudé les urnes à l’occasion de ce premier tour des législatives (51,29% d'abstention). L’abstention a en effet dépassé la barre symbolique des 50%. Il s’agit d’un triste record pour ce type de scrutin. Pour rappel, l’abstention au premier tour en 2012 avait atteint 42,78%. Il s’agissait déjà d’un record. La conséquence première, c’est qu’il devrait y avoir peu de triangulaires, essentiellement des duels.

La règle pour se maintenir au second tour

Les calculettes vont chauffer dans les QG des candidats. Car pour se maintenir au second tour, la règle est à la fois simple et compliquée. Il faut en effet avoir recueilli plus de 12,5% des voix des inscrits, et non pas des voix exprimées. En clair, plus la participation est faible, plus le seuil de qualification est élevé. Par exemple, si dans une circonscription, l’abstention se situe à 53%, il faut avoir plus de 26,59% des voix pour se maintenir.

Une qualification est toutefois possible sans franchir la barre des 12,5% des inscrits. Un candidat peut en effet se maintenir si son adversaire arrivé en tête n’a pas recueilli plus de 50% des voix. Et même dans ce cas, il peut se maintenir si le candidat arrivé en tête n’a pas franchi la barre des 25% des inscrits. C’est ce qu’il s’est passé dans certaines circonscriptions de Français de l’étranger, où la participation a été extrêmement faible. Au vu de l’abstention record, il pourrait y avoir un nombre record de candidats repêchés.