Le président des Républicains au Sénat, Bruno Retailleau, était l'invité d'Europe Matin mercredi. 3:42
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Laura Laplaud , modifié à
La finale de la Ligue des champions au Stade de France a été retardée d'une trentaine de minutes samedi soir. Selon Gérald Darmanin, les débordements seraient liés à la circulation de plusieurs milliers de faux billets. Pour Bruno Retailleau, invité d'Europe Matin mercredi, la version du ministre de l'Intérieur est un "mensonge".

"Cette affaire est scandaleuse, c'est l'image de la France qui est humiliée puisque nous n'avons pas su garantir le bon déroulement d'une compétition à la dimension planétaire, à un an de la Coupe du monde de rugby, à deux ans des Jeux olympiques", a lancé le patron des sénateurs Républicains, Bruno Retailleau, sur Europe 1 mercredi au sujet des incidents au Stade de France samedi soir lors de la finale de la Ligue des champions

Qui est responsable ?

"Mais le scandale, c'est le mensonge", a-t-il poursuivi faisant référence à la version donnée par le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin et la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra, affirmant que ces incidents seraient liés à 30 à 40.000 supporters anglais qui se seraient présentés avec de faux billets ou sans billets. "Personne n'y croit", a affirmé Bruno Retailleau.

"Le ministre l'Intérieur se défausse sur des boucs émissaires britanniques", a-t-il déclaré. "Les supporters britanniques ont été empêchés d'entrer dans le stade, ils ont été gazés, détroussés, le maire de Liverpool lui-même a été détroussé de sa carte de crédit, de son téléphone portable, c'est scandaleux."

Selon les informations d’Europe 1, les policiers de la division nationale de lutte contre le hooliganisme (DNLH) avaient dès le mercredi 25 mai, soit quatre jours avant la rencontre, prévenu les autorités des risques de débordements dans une note fouillée. "On n'a pas su une fois de plus maintenir l'ordre et donc on nie la vérité", a commenté le président du groupe les Républicains au Sénat.

 

Les deux ministres seront d'ailleurs auditionnés par les sénateurs ce mercredi à 17 heures. "Soit Gérald Darmanin répond aux questions parce qu'on a déjà une documentation grâce aux journalistes, aux syndicats de police, ou il n'y répond pas et on a d'autres moyens de contrôle qui peuvent aller jusqu'à la commission d'enquête", a-t-il conclu.