Soupçons d'emploi fictif : Fabien Roussel en audition libre fin août

Fabien Roussel; le patron du Parti communiste
Fabien Roussel; le patron du Parti communiste © Ludovic MARIN / AFP
  • Copié
avec AFP
Le numéro 1 du Parti communiste français, Fabien Roussel, est soupçonné d'avoir été payé comme assistant d'un député d'un député pendant cinq ans sans avoir réellement travaillé. Il a été entendu en audition libre fin août et conteste ces accusations nées de révélations de Mediapart.

Le numéro 1 du Parti communiste Fabien Roussel, soupçonné d'avoir été payé comme assistant d'un député entre 2009 et 2014 sans avoir réellement travaillé pour l'Assemblée nationale, a été entendu fin août en audition libre, a indiqué lundi une source proche du dossier.

L'ancien candidat à la présidentielle, qui conteste ces accusations, a été entendu par les enquêteurs de l'OCLCIFF (Office central de lutte contre les infractions financières) dans le cadre d'une enquête du Parquet national financier (PNF) pour détournement de fonds publics, a indiqué cette source, confirmant une information de RTL.

"Il a été entendu fin août, ça s'est bien passé, il a donné ses arguments et pu préciser des choses, mais il n'a pas prévu de communiquer davantage", a indiqué son entourage à l'AFP, précisant qu'il avait nié fermement les accusations. Après des accusations du média en ligne Mediapart publiées le 20 février, en pleine campagne présidentielle, Fabien Roussel avait affirmé qu'il avait des "documents" prouvant son activité passée d'assistant parlementaire auprès de Jean-Jacques Candelier (ex-député du Nord).

"Surpris et indigné" 

"J'ai été avec lui, et sans lui, pour suivre des conflits dans le Douaisis, (...) j'ai les documents du travail que j'ai fait avec lui sur ces sujets, avec des syndicalistes", avait déclaré Fabien Roussel fin février. Il s'était alors dit "surpris et indigné" par l'article de Mediapart. Le candidat avait précisé qu'il n'avait jamais gagné 3.000 euros par mois comme l'écrit Mediapart : "j'ai commencé à 2.460 nets, j'ai fini à 2.700".

"Ils ont enquêté en interrogeant des gens qui sont en guerre contre moi. Je n'ai pas que des amis, c'est normal (...) Mais j'ai des dizaines de personnes qui pourront dire ce que nous avons fait ensemble, les combats que nous avons même gagnés ensemble avec Jean-Jacques Candelier", avait-il ajouté.