Fabien Roussel visé par une enquête sur des soupçons d'emploi fictif

Le candidat communiste à l'élection présidentielle Fabien Roussel est visé par une enquête sur des soupçons d'emploi fictif. (Illustration)
Le candidat communiste à l'élection présidentielle Fabien Roussel est visé par une enquête sur des soupçons d'emploi fictif. (Illustration) © Pascal POCHARD-CASABIANCA / AFP
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avec AFP , modifié à
Cette enquête a été confiée, selon la même source, à l'Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales. Fabien Roussel, également numéro un du PCF, avait affirmé qu'il avait des "documents" prouvant son activité d'assistant parlementaire de Jean-Jacques Candelier.

Le candidat communiste à l'élection présidentielle Fabien Roussel est visé pour une enquête du Parquet national financier (PNF) pour "détournement de fonds publics" après que Mediapart l'a accusé d'avoir été payé entre 2009 et 2014 comme assistant parlementaire sans avoir réellement travaillé pour le Parlement, a appris l'AFP vendredi de source proche du dossier. Cette enquête a été confiée, selon la même source, à l'Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF) par le Parquet national financier (PNF).

Le PNF, qui ne souhaitait pas communiquer jusque-là sur le sujet, a confirmé vendredi à l'AFP avoir ouvert cette enquête des chefs de "détournement de fonds publics et recel de ce délit", sans préciser la date à laquelle cette enquête a été ouverte.

"Surpris et indigné"

Après les accusations du média en ligne initialement publiées le 20 février, Fabien Roussel, également numéro un du PCF, avait affirmé qu'il avait des "documents" prouvant son activité d'assistant parlementaire de Jean-Jacques Candelier (ex-député du Nord). "J'ai été avec lui, et sans lui, pour suivre des conflits dans le Douaisis, (...) j'ai les documents du travail que j'ai fait avec lui sur ces sujets, avec des syndicalistes", avait déclaré Fabien Roussel fin février. Il s'était dit alors "surpris et indigné" par l'article de Mediapart.

Le candidat avait précisé qu'il n'avait jamais gagné 3.000 euros par mois comme l'écrit Mediapart : "J'ai commencé à 2.460 nets, j'ai fini à 2.700." "Ils ont enquêté en interrogeant des gens qui sont en guerre contre moi. Je n'ai pas que des amis, c'est normal (...) Mais j'ai des dizaines de personnes qui pourront dire ce que nous avons fait ensemble, les combats que nous avons même gagnés ensemble avec Jean-Jacques Candelier", avait-il ajouté. L'entourage du candidat communiste a fait savoir que M. Roussel n'avait "à l'heure actuelle reçu aucune convocation et ne savait donc pas exactement ce qui lui était reproché".

Plusieurs partis font l'objet d'enquêtes

Jean-Jacques Candelier s'était, lui aussi, déclaré "surpris et indigné" par l'article de Mediapart dans un communiqué. Fabien Roussel "était un collaborateur précieux et efficace, sur le terrain, constamment en relation avec de nombreux acteurs syndicaux, des élus, des habitants", affirme l'ex-député, selon qui il "avait une connaissance très fine de la situation économique et sociale" et "des liens étroits avec de nombreux acteurs du territoire".

Plusieurs partis, comme le Rassemblement national, le MoDem ou la France insoumise, font actuellement l'objet d'enquêtes en France concernant des collaborateurs qui ont été salariés par le Parlement européen alors qu'ils sont soupçonnés d'avoir en réalité travaillé pour l'activité politique française des partis.