Soignants non-vaccinés : LFI retire sa proposition de loi reprise par le RN

Les députés LFI ont annoncé mercredi retirer leur proposition de loi sur la réintégration du personnel non-vacciné des établissements de santé (Illustration).
Les députés LFI ont annoncé mercredi retirer leur proposition de loi sur la réintégration du personnel non-vacciné des établissements de santé (Illustration). © JULIEN DE ROSA / AFP.
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avec AFP , modifié à
Les députés LFI ont annoncé mercredi retirer leur proposition de loi sur la réintégration du personnel non-vacciné des établissements de santé, un texte que le RN avait décidé d'inscrire à l'agenda de sa journée réservée à l'Assemblée en janvier. Face à cette décision, la Nupes a décidé d'un rétropédalage. 

Les députés LFI ont annoncé mercredi retirer leur proposition de loi sur la réintégration du personnel non-vacciné des établissements de santé, un texte que le RN avait décidé d'inscrire à l'agenda de sa journée réservée à l'Assemblée en janvier. "Les soignants suspendus n'ont pas vocation à servir les coups de communication du RN", a justifié le groupe dans un communiqué, ajoutant qu'il déposerait "une nouvelle proposition de loi" sur le sujet.

Marine Le Pen avait annoncé mardi l'inscription de ce texte controversé à l'agenda de sa "niche parlementaire" du 12 janvier. Son examen aurait donc pu reprendre là où il s'était arrêté le 24 novembre, lors de la journée réservée aux insoumis. Cet examen tronqué avait créé de vives tensions à l'Assemblée. Les oppositions réunies semblaient en passe de pouvoir l'adopter, mais le camp présidentiel, opposé à cette mesure, avait joué la montre en prolongeant les débats jusqu'à minuit, horaire couperet.

 

Le RN, après avoir annoncé reprendre ce texte sans l'accord de LFI, avait toutefois échoué mardi à obtenir que l'un des siens en soit désigné co-rapporteur. La députée LFI Caroline Fiat en restant ainsi l'unique rapporteure, son groupe avait décidé dans un premier temps de le défendre dans le cadre de la niche du RN. "S'ils souhaitent nous laisser la moitié de leur niche, libre à eux", avaient expliqué les insoumis.

"Il n'y aura jamais d'accord de notre groupe avec l'extrême droite"

Mais cette décision, décriée en interne, a provoqué l'embarras au sein de la Nupes. "Pas ça!", avait réagi sur Twitter l'ex-candidat communiste à la présidentielle Fabien Roussel, tandis que le premier secrétaire du PS Olivier Faure avait appelé LFI à ne pas tomber "dans ce piège à pieds joints".

"Il n’y a jamais eu et il n’y aura jamais d’accord de notre groupe avec l’extrême droite", a insisté mercredi le groupe des députés insoumis, dénonçant des "mensonges inacceptables" à ce sujet. "Avec plus de 300 amendements à examiner, il faudrait 15 heures de débat pour aller au bout du texte" et le vote "est donc impossible" dans la niche du RN, a-t-il ajouté.

LFI a donc annoncé retirer "ce texte malheureusement bloqué par l'obstruction gouvernementale". "Nous déposerons une nouvelle proposition de loi, co-signée avec les députés ultramarins de tous les groupes politiques qui le souhaitent", a-t-il poursuivi.

Le député RN Sébastien Chenu a fustigé la décision de ses adversaires. "Ces insoumis préfèrent leurs intérêts de boutique à ceux des Français...ça en dit long", a-t-il réagi sur Twitter.