Jean-Marie Le Pen "pas étonné outre-mesure" par la défaite de sa fille

Jean-Marie Le Pen n'appellera pas sa fille après la défaite de dimanche, "parce que j'aurais le sentiment de lui faire de la peine". 0:48
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avec AFP , modifié à
Le cofondateur et président d'honneur du Front national a notamment attribué la défaite de sa fille au vice-président du parti Florian Philippot.

Jean-Marie Le Pen a jugé dimanche que la défaite de sa fille, Marine Le Pen, au second tour de l'élection présidentielle face à Emmanuel Macron pouvait s'expliquer en partie par sa campagne, menée sur le thème de l'opposition à l'Union européenne. Au micro d'Europe 1, le fondateur du parti a également regretté "quelques additions liées à monsieur Philippot dont je pensais qu'on pouvait les mettre un petit peu en retrait".

"Pas étonné outre-mesure". Jean-Marie Le Pen, avec qui la candidate est en froid depuis 2014, n'appellera pas sa fille après la défaite de dimanche, "parce que j'aurais le sentiment de lui faire de la peine". Il n'est "pas étonné outre-mesure" de ce résultat, "compte tenu du rapport de force, l'essentiel de l'établissement s'étant prononcé en faveur de monsieur Macron" et "espère que les élections législatives vont permettre un peu de corriger le tir".

Le FN doit revenir à ses "fondamentaux". Jean-Marie Le Pen a également estimé que le FN devait revenir à ses "fondamentaux", comme son discours anti-immigration. Selon lui, un éventuel changement de nom du FN ne dépendrait ni de Florian Philippot, si de Marine Le Pen, mais d'un futur congrès. Battue avec moins de 35% selon les premières estimations, la présidente en congé du FN a annoncé "une transformation profonde" du parti, sans en dire plus.

Le résultat. Emmanuel Macron a été élu dimanche président de la République en battant largement la candidate d'extrême droite Marine Le Pen, lors d'un second tour marqué par une forte abstention. Emmanuel Macron a obtenu entre 65 et 66,1% des voix face à Marine Le Pen (33,9% à 35%), selon les premières estimations disponibles dimanche soir. Le second tour a été marqué par la plus forte abstention depuis 1969, qui devrait selon les sondeurs dépasser les 25%. Contrairement à 2002 où la présence du Front national avait mobilisé, la participation recule nettement par rapport au 1er tour (22,23%).