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Victor Chabert, avec AFP , modifié à
Une enquête pour "violences volontaires en réunion" a été ouverte fin mars après le décès d'un jeune homme à Bobigny, percuté par un tramway à la suite de violences, a annoncé le procureur de Bobigny lundi, alors que des candidats à la présidentielle s'interrogent sur le caractère possiblement antisémite des faits.

Une enquête pour "violences volontaires en réunion" a été ouverte fin mars après le décès d'un jeune homme à Bobigny, percuté par un tramway à la suite de violences, a annoncé le procureur de Bobigny lundi, alors que des candidats à la présidentielle s'interrogent sur le caractère possiblement antisémite des faits.

Percuté par le tramway 1 à Bobigny

Le mercredi 16 février, peu après 20h, un jeune homme traversait les voies ferrées quand il a été percuté par le tramway 1 à Bobigny, en Seine-Saint-Denis. Quelques secondes avant le drame, il avait été frappé par des jeunes. Victime d'un arrêt cardio-respiratoire et d'un traumatisme crânien, il est décédé peu après minuit à l'hôpital. Une première enquête avait été ouverte déterminer les circonstances du décès. "L'hypothèse que la victime ait traversé les voies du tramway pour échapper à ses agresseurs était naturellement prise en compte", a souligné Eric Mathais, dans un communiqué de presse lundi.

Le 29 mars, une information judiciaire a été ouverte du chef de ""violences volontaires en réunion ayant entraîné la mort sans intention de la donner", a poursuivi le procureur. Selon la famille du défunt, Jeremy Cohen, interrogée par Radio Shalom, le jeune homme souffrait d'un handicap non visible. Ses deux frères ont fait du tractage sur les lieux et ont recueilli une vidéo montrant une partie du drame, abondamment partagée sur les réseaux sociaux lundi.

L'enquête a été confiée à la police judiciaire du département

Selon une source policière, une vidéo, confirmant l'hypothèse d'une altercation entre la victime et plusieurs individus a été reçue le 10 mars par les enquêteurs. L'enquête a été confiée à la police judiciaire du département. La candidate d'extrême droite Marine Le Pen, donnée au second tour face à Emmanuel Macron, s'est interrogée dans un tweet sur "le silence sur cette affaire", s'interrogeant sur ce qui "pourrait être un meurtre antisémite".

Son rival Eric Zemmour en a parlé dans quatre tweets. "Est-il mort pour fuir les racailles ? Est-il mort parce que juif ? Pourquoi cette affaire est-elle étouffée ?", a-t-il demandé. "Toute la lumière doit être faite sur les circonstances de la mort de Jérémy Cohen, son agression avant qu'il soit heurté par un tramway à Bobigny", a tweeté le candidat écologiste Yannick Jadot.