Numéro deux du ministère des Collectivités territoriales, Sébastien Lecornu n'aime pas le mouvement #BalanceTonMaire, qui s'en prend aux maires des communes où la taxe d'habitation a augmenté pour compenser la baisse de cet impôt voulue par le gouvernement. "J'aimerais savoir d'où ça vient. Cette terminologie est plus que douteuse, c'est un amalgame douteux, il m'écoeure", a-t-il affirmé mercredi, au micro d'Audrey Crespo-Mara sur Europe 1.
Une comparaison très malvenue avec #BalanceTonPorc, selon lui. "On sait pourquoi le "Balance ton" a été imaginé, pour des problèmes graves qui relèvent du pénal", a poursuivi Sébastien Lecornu. "Comment peut-on comparer une violence sexuelle avec l'augmentation d'un taux dans une collectivité territoriale ? Qu'est-ce que c'est que cette histoire ?"
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"Normal" de donner les taux d'imposition. Celui qui a été promu ministre auprès de la ministre de la Cohésion des territoires, Jacqueline Gourault, a dans le même temps jugé légitime le fait de donner les taux d'imposition de toutes les communes de France : "En 2018, il est normal de faire de la transparence et de la communication auprès du contribuable quelque chose d'essentiel."
Des dossiers "bien tenus". Au moment de laisser le secrétariat d'État à la Transition écologique et solidaire à Emmanuelle Wargon, ancienne cadre de Danone, Sébastien Lecornu s'est félicité de son action auprès de Nicolas Hulot pendant un an et demi : "J'ai le sentiment de laisser à mes successeurs des dossiers bien tenus", explique-t-il en citant la centrale nucléaire de Fessenheim, le chantier d'enfouissement de déchets radioactifs de Bure ou encore le projet d'aéroport abandonné de Notre-Dame-des-Landes.