Emmanuel Macron ne peut pas se permettre de se mettre à dos Nicolas Sarkozy. 1:30
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Louis de Raguenel, édité par Ugo Pascolo
Avec une élection présidentielle de 2022 qui va probablement se jouer à droite, Emmanuel Macron compte bénéficier de l'influence d'un Nicolas Sarkozy désormais condamné dans l'affaire des "écoutes". Un héritage qui apparaît comme capital pour que l'actuel président soit réélu.
DÉCRYPTAGE

Un délibéré qui peut changer l'élection présidentielle de 2022. L'ancien président de la République Nicolas Sarkozy a été condamné lundi à trois ans de prison dont un an ferme pour corruption dans l'affaire dites des "écoutes". S'il compte faire appel de cette décision, le verdict rendu en première instance change la donne politique pour Emmanuel Macron en vue de l'échéance électorale de 2022. Car si les deux s'adressent régulièrement des marques d'estime, Nicolas Sarkozy a toujours représenté une menace politique pour l'actuel chef de l'État en se présentant comme une potentielle alternative à droite. 

Deux fauves "qui se craignent"

Une menace d'autant plus importante que Nicolas Sarkozy dispose d'un solide réservoir électoral dont Emmanuel Macron aura besoin pour la prochaine campagne présidentielle. Derrière l'affichage d'un respect mutuel, il ne faut donc pas oublier que les deux présidents sont, d'abord et avant tout, des fauves politiques. D'ailleurs depuis 2017, et son élection, Emmanuel Macron suit les moindres faits et gestes de Nicolas Sarkozy.

Un proche de l'actuel locataire de l'Elysée confie au micro d'Europe 1 que les deux "se reniflent, car ils se craignent l'un et l'autre".  C'est pour cela que malgré la condamnation de Nicolas Sarkozy, les macronistes ont reçu pour consigne de ne pas s'attaquer à l'ancien président, et encore moins de l'humilier. 

La forte influence de Nicolas Sarkozy

Au-delà du verdict de la justice et du débouché de l'affaire des écoutes, il apparaît évident pour Emmanuel Macron que la présidentielle à de fortes chances de se jouer à droite. Dans ce contexte, le chef de l'État ne peut pas se permettre de se mettre son prédécesseur à dos. D'autant que si Nicolas Sarkozy n'est plus au pouvoir, il conserve encore une influence considérable.