Sandrine Rousseau 4:25
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Sur Europe 1, Sandrine Rousseau a insisté sur l'importance d'accueillir des réfugiés venus d'Afghanistan pour fuir les talibans. Pour elle, "la peur du terrorisme ne doit pas nous empêcher d'accueillir" ces personnes. 
INTERVIEW

Ses propos avaient fait polémique. Réagissant à la mise sous surveillance de cinq Afghans réfugiés en France pour leurs liens supposés avec les talibans, l'écologiste Sandrine Rousseau avait déclaré sur BFM-TV que le fait d'avoir en France "des personnes dangereuses, terroristes" permettait "de les surveiller". Sur Europe 1, la candidate à la primaire EELV reconnaît "une maladresse de langage", mais martèle que "la peur du terrorisme ne doit pas nous empêcher d'accueillir" les réfugiés afghans, dont l'immense majorité sont des personnes cherchant à fuir les talibans

"Nous sommes la patrie des droits humains", insiste Sandrine Rousseau, rappelant que "la population civile sur place qui se massait à l'aéroport de Kaboul, ce n'étaient pas des terroristes", mais "des personnes qui fuyaient les talibans, qui risquaient leur vie". 

"La peur du terrorisme nous fait perdre nos valeurs"

Bien sûr, reconnaît-elle, il y a toujours un risque que des terroristes potentiels s'infiltrent parmi les arrivant, et "c'est pour cela qu'il nous faut un système de surveillance du terrorisme au niveau européen et français". Mais, ajoute l'invitée d'Europe 1, "la Grande-Bretagne comme l'Allemagne qui ont elles aussi été victimes de terrorisme, ont accueilli deux fois plus de personnes que nous". "La peur du terrorisme nous fait perdre nos valeurs", regrette encore Sandrine Rousseau. 

Revenant sur la polémique ayant suivi ses propos sur BFM-TV, la candidate à la présidentielle reconnait "un raccourci", mais dénonce une controverse instrumentalisée par l'extrême-droite. "Les propos que j'ai tenu dans cette émission étaient des propos face à une extrême-droite déchaînée et xénophobe, vis-à-vis des personnes qui risquaient leur vie là-bas".