Les habitants du 18e se plaignent des poubelles qui jonchent les rues. 1:40
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Yasmina Kattou, édité par Séverine Mermilliod , modifié à
La propreté, c'est LA priorité de plusieurs candidats aux municipales à Paris. Il faut dire que la capitale a été jugée "ville la plus sale d'Europe" par le journal anglais "The Guardian"... Mais qu'en pensent les Parisiens ? Europe 1 s'est rendue dans le 18e arrondissement et le constat est sans appel.
REPORTAGE

Sécurité, tranquillité, mais surtout propreté. Qu'il s'agisse d'investir dans des "outils modernes" (Rachida Dati) ou des "managers de rue" (Agnès Buzyn), la priorité propreté est brandie partout dans les programmes des candidats aux municipales à Paris, alors que la capitale française a reçu le titre peu glorieux de "ville la plus sale d'Europe" dans le journal anglais The Guardian. Dans le 18e arrondissement, au nord de Paris, les habitants ne peuvent le nier : les déchets jonchent les rues.

"C'est de l'incivilité"

"Là, on est à côté d'un conteneur pour le verre où il y a beaucoup de sacs-poubelle éventrés, et également de l'urine", constate au micro d'Europe 1 Emmanuel, qui termine sa cigarette devant une poubelle et garde son mégot en main. Presque tous les matins, ce Parisien découvre de nouveaux déchets en bas de son immeuble du 18e arrondissement. "Il y a souvent des groupes de jeunes qui vont boire et laisser leurs détritus comme ça, sur place, sans ramasser. Pourtant, il y a une poubelle à cinquante mètres. Mais ils savent que quelqu'un va venir nettoyer, donc c'est de l'incivilité."

Un peu plus bas dans une rue commerçante, des montagnes d'emballages en carton jetés par les commerces jonchent les trottoirs, ainsi que des poubelles pleines à ras bord... alors que les éboueurs sont passés quelques heures plus tôt. "Les éboueurs ne font pas forcément attention non plus", affirme Etienne. "Ici, on les voit passer et parfois ils prennent les poubelles et des déchets restent par terre dans la rue".

Sensibilisation, équipes de nuit et opérations nettoyage

Malgré la saleté, les Parisiens sont constructifs. Comme Éveline et Marie, deux habitantes du quartier. L'une d'elle suggère ainsi d'"asséner des messages de propreté, d'écologie, parce que ça rentre : je crois que c’est un truc qui paie". La seconde, qui rentre de Madrid, propose de prendre modèle sur notre voisin espagnol : "Il y a des équipes là-bas qui tournent la nuit. Et c'est propre !". Pour ne plus vivre entourée de déchets, Marie propose aussi des opérations de nettoyage avec les habitants des quartiers touchés par la saleté.