Rugy : "l'existence" du groupe écologiste "en cause"

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avec AFP , modifié à
Le député François de Rugy a prévenu jeudi que "l'existence" du groupe écologiste à l'Assemblée était "en cause" s'il n'était pas remplacé à la coprésidence.

Le député François de Rugy a prévenu jeudi que "l'existence" du groupe écologiste à l'Assemblée était "en cause" si celui-ci ne désignait pas, aux côtés de Cécile Duflot, un nouveau coprésident représentant la sensibilité pro-gouvernementale.

L'existence du groupe en danger. François de Rugy a remplacé Denis Baupin à la vice-présidence de l'Assemblée après la démission de ce dernier. Celui-ci avait alors indiqué qu'il serait remplacé à la coprésidence du groupe par Véronique Massonneau, mais dans l'entourage de Cécile Duflot, on affirmait que l'ex-ministre était "la seule présidente du groupe pour l'instant". "Ce qui est sûr, c'est que le groupe écologiste ne peut exister à l'Assemblée nationale que si les différentes sensibilités sont respectées", a averti François de Rugy jeudi sur LCP. "Le fait qu'il y ait une coprésidence, c'était quelque chose qui faisait partie de cet acte fondateur en 2012 auquel nous sommes attachés. S'il n'y en a plus, je ne vois pas comment il pourrait continuer à y avoir un groupe écologiste dans ces conditions", a insisté le député de Loire-Atlantique.

Des écologistes profondément divisés. "Nous avons dit à nos collègues que l'existence du groupe ne pouvait être garantie que parce que les différentes sensibilités y trouvaient leur place". "S'il n'y a plus cette expression, en l'occurrence le groupe, son existence sera en cause", a dit François de Rugy. Quinze députés sont nécessaires pour former un groupe à l'Assemblée nationale. Les écologistes sont profondément divisés depuis le refus de Cécile Duflot et Pascal Canfin de participer au gouvernement de Manuel Valls, formé en avril 2014. Les trois chefs de groupe parlementaire, Barbara Pompili, François de Rugy et Jean-Vincent Placé, ont depuis quitté le parti. Barbara Pompili et Jean-Vincent Placé ont intégré le gouvernement en février, en compagnie de l'ex-secrétaire nationale d'EELV Emmanuelle Cosse.