Roussel se défend d'avoir plombé Mélenchon et veut discuter législatives

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Fabien Roussel estime ne pas avoir empêché Jean-Luc Mélenchon d'accéder au second tour de la présidentielle. © JULIEN DE ROSA / AFP
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avec AFP
Fabien Roussel, qui a obtenu 2,3% des voix au premier tour, se défend dans "L'Humanité" d'avoir fait perdre Jean-Luc Mélenchon (22%), qui a raté le second tour pour 420.000 voix, et s'est dit "prêt à discuter de la suite avec lui". Le candidat communiste regrette "un vote prétendument utile qui a siphonné les voix de beaucoup de candidats".

Le communiste Fabien Roussel, qui a obtenu 2,3% des voix au premier tour de la présidentielle, se défend dans L'Humanité d'avoir fait perdre Jean-Luc Mélenchon (22%), qui a raté le second tour pour 420.000 voix, et s'est dit "prêt à discuter de la suite avec lui". Le candidat communiste regrette, dans cet entretien publié mardi, "un vote prétendument utile qui a siphonné les voix de beaucoup de candidats, dont moi, au bénéfice des trois premiers et au détriment du pluralisme politique".

Fabien Roussel rejette l'idée que le PCF, soutien de Jean-Luc Mélenchon en 2012 et 2017, ait contribué à la défaite de l'Insoumis : "Les 802.588 électeurs qui ont voté par conviction pour ma candidature, pour les Jours heureux, n'auraient pas voté pour un autre candidat de gauche". En outre, "rejeter la faute sur eux quand il y a 12 millions d'abstentionnistes, c'est un peu facile", a-t-il ajouté. De très nombreux messages postés sur les réseaux sociaux ont pris pour cible les responsables communistes depuis dimanche.

Des locaux du PCF après le premier tour

Alors qu'un local du PCF à Lille a été vandalisé et un autre tagué du mot "traîtres" à Nantes, Fabien Roussel a estimé que "l'heure ne doit surtout pas être aux invectives". "Au contraire, face à la gravité de la situation, nous avons tous une responsabilité : d'abord de battre l'extrême droite, mais aussi de transformer les 32 % de la gauche en un plus grand nombre de députés lors des élections législatives", a déclaré le communiste.

Et le député du Nord d'espérer des discussions fructueuses : "Notant qu'il est arrivé en tête de la gauche avec 22 %, j'ai félicité Jean-Luc Mélenchon pour son résultat. Je suis prêt à discuter de la suite avec lui". "Il faut une gauche forte à l'Assemblée pour résister aux mauvais coups qui se préparent", anticipe-t-il. Fabien Roussel espère que dans les discussions à gauche soient sanctuarisés "les députés sortants derrière lesquels je souhaite que l'on puisse tous se retrouver". Il ajoute : "Il y a dans plus de 120 circonscriptions un total des voix de gauche qui est supérieur à celui de la droite et à celui de l'extrême droite. Elle y est donc en capacité de l'emporter".