Manuel Bompard 5:23
  • Copié
Ophélie Artaud , modifié à
Alors que plus de 15.000 Palestiniens ont été tués dans la bande de Gaza depuis le début de la riposte israélienne, le coordinateur de La France insoumise Manuel Bompard a déclaré au micro du Grand Rendez-vous craindre "un risque de nettoyage ethnique voire génocidaire". Il est également revenu sur le rôle que pourrait jouer la France dans la mise en place d'un processus de paix au Proche-Orient.

Plus de 15.000 Palestiniens ont été tués dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre et la riposte israélienne après l'attaque terroriste du Hamas. La possibilité de crimes de guerre a été évoquée par l'ONU, notamment après des bombardements de Tsahal sur un camp de réfugiés. Invité du Grand Rendez-vous d'Europe 1/ CNews/ Les Échos, le coordinateur de La France insoumise et député des Bouches-du-Rhône, Manuel Bompard, est revenu sur ces bombardements, et sur le rôle que la France pourrait jouer dans un processus de paix au Proche-Orient. S'il appelle à "créer les conditions pour qu'il y ait un accord de paix", l'homme politique craint avant tout "un risque de nettoyage ethnique voire un risque génocidaire" dans la bande de Gaza.

"Les actions de l'armée israélienne sont un massacre"

Pour Manuel Bompard, "le gouvernement d'extrême droite israélien est un hors-la-loi du point du vue du droit international : l'ONU le dit, l'ensemble des observateurs internationaux le disent. La question, c'est de se savoir comment faire en sorte que les gens arrêtent de souffrir ? Que des bombes ne retombent plus sur des populations civiles ?", s'interroge-t-il.

 

Insistant sur le fait que "les massacres du Hamas sont insupportables et les actions de l'armée israélienne qui bombardent les populations civiles de Gaza en violation du droit international sont insupportables", le coordinateur de la France insoumise considère que "les actions de l'armée israéliennes sont un massacre, sont une barbarie inacceptable".

Quel rôle pour la France ?

Le député des Bouches-du-Rhône s'interroge également sur le rôle que la France pourrait jouer dans la mise en place d'un processus de paix au Proche-Orient. Réclamant, "comme le dit le droit international, deux États dans les frontières d'avant 1967", autrement dit, la création d'un État Palestinien aux côtés de l'État d'Israël, Manuel Bompard regrette que "le Président de la République change de position en fonction de son interlocuteur. Ces tergiversations permanentes ont ridiculisé la parole de la France à l'échelle internationale", selon lui.

Manuel Bompard appelle à "faire en sorte que la parole de la France soit un point de référence, un nom qui permet d'obtenir la paix le plus rapidement possible, un acteur qui essaye de mettre l'ensemble des belligérants autour de la table pour trouver une solution politique par la négociation, comme ça a toujours été le cas", conclut-il au micro du Grand Rendez-vous.