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Romain Rouillard
Au cours de son déplacement au Proche-Orient cette semaine, Emmanuel Macron a réaffirmé son soutien à Israël dans la guerre qui oppose l'État hébreu au Hamas. Mais a également plaidé pour une "solution à deux États". Sur Europe 1, Raphaël Morav, ambassadeur d'Israël en France, a conditionné l'existence d'un État palestinien à une condition.

Un État palestinien verra-t-il le jour aux côtés d'Israël ? La fameuse "solution à deux États", à nouveau évoquée par Emmanuel Macron au cours de son déplacement au Proche-Orient cette semaine, semble avoir du plomb dans l'aile depuis l'attaque terroriste du Hamas contre l'État hébreu le 7 octobre dernier, suivi de la riposte israélienne. Ce vendredi soir, Tsahal a d'ailleurs augmenté de façon "très significative" ses frappes sur la bande de Gaza, aux mains du Hamas. 

Difficile, au regard du contexte actuel, d'imaginer la paix émerger dans la région. Invité d'Europe 1 soir week-end, ce vendredi, Raphaël Morav, ambassadeur d'Israël en France, n'a pourtant pas totalement fermé la porte à l'existence d'un État palestinien. Mais pour le diplomate, une condition sine qua non doit être respectée. "Le processus de paix ne peut advenir tant qu'il y aura du terrorisme. Un terrorisme qui existe dans la bande de Gaza, mais également, d'une manière endormie, en Cisjordanie", déclare-t-il. 

Une Autorité palestinienne, en mal de "légitimité", selon l'ambassadeur

Selon Raphaël Morav, "éradiquer" le Hamas donnerait "plus de courage" à l'Autorité palestinienne, devenue isolée politiquement, pour "s'engager dans un processus de paix". L'ambassadeur pointe également le manque de "légitimité" de l'entité dirigée par Mahmoud Abbas et établie en Cisjordanie après son départ forcé de la bande de Gaza, en 2007, suite à la prise de pouvoir du Hamas. "Depuis plus de 15 ans, il n'y a plus d'élections. Et le président Mahmoud Abbas a 87 ans. Ce n'est pas un âge pour prendre de nouvelles décisions", estime-t-il. 

 

En dépit de tous ces signaux négatifs, sur le chemin de la paix, Raphaël Morav refuse de sombrer dans le pessimisme le plus profond. "Je crois que la plupart des Palestiniens veulent continuer le processus de paix, lancé avec les accords d'Oslo. Et aboutir à ce qui est envisagé, c'est-à-dire deux États pour les deux nations". Et de conclure en assurant qu'un "espoir" existait encore.