Retraites : la CGT fonction publique ne participera pas aux discussions sur les fonctionnaires
La CGT, FO et Solidaires boycotteront la réunion sur les retraites des fonctionnaires mercredi, dénonçant une discussion sans marge de manœuvre. "Je ne vois pas de quoi on pourrait discuter", estime la CGT, tandis que Solidaires parle de "simulacre de négociation".
Trois syndicats représentatifs dans la fonction publique, dont les deux principaux, la CGT et Force ouvrière, ainsi que Solidaires, ont indiqué qu'ils ne participeront pas à la discussion sur les retraites des fonctionnaires prévue mercredi, ont indiqué ces organisations à l'AFP mardi.
Cette réunion mercredi est distincte de celle organisée jeudi avec les négociateurs retraites des centrales syndicales dans le cadre du "conclave" voulu par François Bayrou.
"Je ne vois pas de quoi on pourrait discuter"
"La discussion nous semble fermée après la déclaration du Premier ministre" dimanche écartant un retour de l'âge de départ à 62 ans, "je ne vois pas de quoi on pourrait discuter", a déclaré à l'AFP Sylviane Brousse, l'une des responsables de la CGT Fonction publique.
Hormis la CGT, première force syndicale dans la fonction publique, Force ouvrière, le deuxième syndicat représentatif, a également confirmé que l'organisation ne participerait pas aux discussions mercredi, "en cohérence avec la confédération qui avait quitté le conclave" dès le premier rendez-vous, a précisé à l'AFP le secrétaire général de FO fonction publique, Christian Grolier.
Parmi les huit syndicats représentatifs dans la fonction publique, Solidaires a également annoncé qu'il ne participerait pas à la discussion sur les retraites des fonctionnaires prévue mercredi, dénonçant "un simulacre de négociation".
L'organisation patronale U2P quitte aussi les discussions
Le gouvernement a supprimé "toute marge de manœuvre", et "en conséquence, Solidaires ne se rendra pas à la réunion du conclave de mercredi 19 mars. Seule une mobilisation sera à même d'imposer le sujet au Gouvernement", affirme le syndicat dans un communiqué.
L'organisation patronale U2P, qui représente artisans, commerçants et professions libérales, a également annoncé son départ mardi, estimant notamment pas "sérieux" d'envisager un retour de l'âge légal de départ à la retraite à 62 ans.
Le Premier ministre, qui avait rouvert en janvier le dossier de la réforme des retraites, a confié aux partenaires sociaux la tâche de trouver un nouvel équilibre du système et de rediscuter "sans aucun totem" ni "tabou" sur le départ très contesté à 64 ans.