Emmanuel Macron 2:09
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Jacques Serais, édité par Alexandre Dalifard / Crédit photo : LUDOVIC MARIN / POOL / AFP , modifié à
À l'occasion des dix ans de L'Opinion, Emmanuel Macron a accordé une interview au journal, diffusée en ligne ce dimanche soir. Lors de cet entretien, le chef de l'État exprime quelques regrets sur la bataille des retraites mais il confirme que la réforme rentrera bien en application dans quelques mois.

Après l'interview d'Elisabeth Borne accordée au JDD, c'est au tour du président de s'exprimer dans L'Opinion à l'occasion des dix ans du journal. Lors de cet entretien, publié en ligne ce dimanche, le chef de l'État exprime quelques regrets sur la bataille des retraites mais il confirme que la réforme rentrera bien en application dans quelques mois.

"Il faut mettre en œuvre la réforme"

Alors que les syndicats seront reçus à Matignon mardi et mercredi, Emmanuel Macron est catégorique. "Il faut mettre en œuvre la réforme", maintient-il, même s'il admet que le travail de conviction doit se maintenir. "Si j'ai un regret, c'est que nous n'ayons pas réussi à expliquer suffisamment la nécessité de cette réforme", explique le président, qui s'emploie dans cette interview à citer les Républicains. "Quel a été le problème sur la réforme des retraites ?", interroge-t-il. Pour lui, le problème n'a pas été dans la majorité au gouvernement, ça a été quand même un certain déni de réalité, un certain sens de l'irresponsabilité.

Plus globalement, le chef de l'État estime que "l'on ne peut pas laisser la société s'installer dans une désaffection à l'égard du travail". "Je ne partage pas l'opinion de ceux qui prétendent que, à 64 ans, c'est deux ans de vie sacrifiées. Non, le travail c'est ce qui permet de construire un avenir pour soi, pour ses enfants", lâche-t-il. Et Emmanuel Macron s'appuie sur son élection de l'an dernier pour justifier son action en 2022. "Je ne dis pas que les Français ont voté précisément pour la réforme des retraites, mais je n'en ai pas moins été très explicite", poursuit-il. Enfin, le président annonce la baisse de la fiscalité sur les classes moyennes, ceux qui sont trop riches pour être aidés et pas assez riches pour bien vivre.