Elisabeth Borne 1:42
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Jacques Serais / Crédit photo : Emmanuel DUNAND / AFP
À l'approche de son premier anniversaire à Matignon, la Première ministre a accordé une interview au JDD. Elle revient sur les réformes "difficiles mais indispensables" et sa volonté de "continuer à relever les défis du pays". Elisabeth Borne a aussi évoqué la publication de la biographie "La Secrète", dont elle veut faire supprimer des passages.

Elle le dit elle-même, ce fut "une année intense". À l'approche de son premier anniversaire à Matignon, Elisabeth Borne a accordé une interview exclusive au Journal du Dimanche. Dans cette interview, la Première ministre défend tout simplement son bilan. C'est un bilan "solide" et "cohérent", juge-t-elle. "Nous avons conduit des réformes difficiles mais indispensables", répond la Première ministre, qui rappelle qu'en un an, 27 textes ont été adoptés.

"Depuis un an, nous avançons"

Un argument à ses yeux pour démontrer que le Parlement n'est pas bloqué. "Le mirage, c'est celui de notre empêchement. Depuis un an, nous avançons", argumente Elisabeth Borne qui, dans cette interview, affiche sans ambages son ambition : rester à Matignon. "Je n'ai pas de doute sur le fait que certains se verraient bien à ma place, mais je veux continuer à relever les défis du pays", explique-t-elle, alors qu'elle recevra mardi et mercredi les syndicats. Elle estime d'ailleurs possible, malgré la crise des retraites, de restaurer le dialogue avec eux.

Enfin, interrogée sur la supposée ambition de Gérald Darmanin de s'installer à Matignon, Elisabeth Borne loue la personnalité, le parcours, l'expérience de son ministre de l'Intérieur. Mais elle répond visiblement non sans ironie : "Il est très engagé dans ses fonctions de ministre".

Dans le JDD, la Première ministre s'exprime aussi sur cette biographie intitulée La Secrète, parue la semaine dernière et dont elle souhaite faire retirer certains passages. Elle se justifie : "Quand une journaliste décrit en détail les conditions du suicide de mon père, quand elle a des propos intrusifs sur mon intimité, quand elle répand des allégations sur ma santé ou mon orientation sexuelle. Comment prétendre que cela a pu se faire avec mon accord ?", interroge-t-elle. Elisabeth Borne juge "à un moment donné, trop, c'est trop".