Jean-Luc Mélenchon 1:12
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Alexis Delafontaine, avec AFP , modifié à
La décision de trop pour l'opposition. Ce vendredi, l'essentiel de la réforme des retraites a été validé par le Conseil constitutionnel, dont le report de l'âge légal à 64 ans. Face à la validation de cette mesure emblématique du projet de loi, les oppositions ont rapidement réagi et exprimé leur indignation.

Le tournant du quinquennat d'Emmanuel Macron ? Ce vendredi, le Conseil constitutionnel a validé l'essentiel de la réforme des retraites, dont le report de l'âge légal à 64 ans. En revanche, six dispositions du texte ont été censurée et une première demande de référendum d'initiative partagée (RIP) de la gauche a été bloquée. La mesure emblématique de cette réforme controversée, le report progressif de l'âge légal de départ en retraite à 64 ans, aura donc force de loi dès que le président de la République aura promulgué le texte. Face à cette décision, les réactions des oppositions n'ont pas tardée.

"La lutte continue", selon Jean-Luc Mélenchon

"La lutte continue", a déclaré Jean-Luc Mélenchon. "La décision du Conseil constitutionnel montre qu'il est plus attentif aux besoins de la monarchie présidentielle qu'à ceux du peuple souverain", a tweeté le chef de file de La France insoumise. 

"On est dans une impasse démocratique", a réagi de son côté la secrétaire nationale d'Europe-Écologie-Les Verts Marine Tondelier auprès de l'AFP. "La réforme est légale, mais plus que jamais illégitime". Elle a prévenu : "les partis, les syndicats, les Français ne passeront pas à autre chose". Marine Tondelier a confié être aussi "choquée" par le rejet du référendum d'initiative citoyenne demandé par la gauche. "C'est une déception, ce n'est pas une reddition", a assuré le premier secrétaire du PS Olivier Faure. "Nous sommes face à une loi mauvaise, injuste, illégitime", "même si constitutionnellement elle a été validée" en droit, a-t-il ajouté.

"Nous appelons solennellement le président de la République à ne pas promulguer cette loi", a dit la présidente du groupe LFI à l'Assemblée nationale Mathilde Panot. "Il y avait plein d'arguments pour ne pas valider cette loi", a regretté Fabien Roussel, le secrétaire national du PCF sur BFMTV. "J'appelle le président de la République et Elisabeth Borne à ne pas promulguer cette loi dans les 48 heures comme nous l'entendons, ce serait une véritable gifle, provocation", a-t-il ajouté.

"Le sort politique de la réforme n'est pas scellé", affirme Marine Le Pen

"Le sort politique de la réforme des retraites n'est pas scellé", a affirmé vendredi Marine Le Pen, députée du Rassemblement national, considérant qu'il "appartiendra (au peuple) de préparer l'alternance qui reviendra sur cette réforme".  "L'entrée en vigueur de cette réforme marquera la rupture définitive entre le peuple français et Emmanuel Macron", a ajouté la triple candidate malheureuse à la présidentielle, en assurant que "lorsqu'(elle) arrivera au pouvoir", "l'une de ses premières mesures sera de mettre en place un système de retraites progressif, juste et soutenable financièrement". La députée du Pas-de-Calais a par ailleurs appelé "tous les Français à se mobiliser", non pas dans la rue, mais "par un vote en faveur du Rassemblement national".

Son successeur à la tête du Rassemblement national, Jordan Bardella, a pour sa part estimé qu'"Emmanuel Macron ne pourra pas se cacher derrière la décision qui ne referme en rien le débat", observant une "fracture béante" "entre le président et le peuple".