Retraites : le Conseil constitutionnel valide l'essentiel du texte, dont le départ à 64 ans

Le Conseil constitutionnel vient de valider l'essentiel du texte de la réforme des retraites.
Le Conseil constitutionnel vient de valider l'essentiel du texte de la réforme des retraites. © Noemie Coissac / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
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avec AFP , modifié à
Le Conseil constitutionnel vient de valider la majorité de la réforme des retraites, dont le report de l'âge légal de départ à 64 ans. D'autres mesures ont toutefois été rejetées, comme la création d'un "index senior". La disposition du référendum d'initiative partagée n'a également pas été retenu par les Sages.

Un tournant du quinquennat après trois mois de crise ? Le Conseil constitutionnel a validé l'essentiel de la réforme des retraites, dont le report de l'âge légal à 64 ans, en censurant néanmoins six dispositions secondaires du texte et en bloquant par ailleurs une première demande de référendum d'initiative partagée (RIP) de la gauche. La mesure emblématique de cette réforme controversée, le report progressif de l'âge légal de départ en retraite à 64 ans, aura donc force de loi dès qu'Emmanuel Macron aura promulgué le texte.

L'institution de la rue de Montpensier a en revanche sans grande surprise censuré plusieurs "cavaliers sociaux" qui "n'avaient pas leur place dans la loi déférée" qui est de nature financière. Parmi ceux-ci : l'index sur l'emploi des seniors, qui devait être obligatoire dès cette année pour les entreprises de plus de 1.000 salariés, et dont la non-publication devait être passible de sanctions financières. Également censuré, le CDI seniors, un ajout des sénateurs de droite, qui devait faciliter l'embauche des demandeurs d'emploi de longue durée de plus de 60 ans.

Une décision prévue le 3 mai sur un second texte

L'institution présidée par l'ex-Premier ministre socialiste Laurent Fabius n'a pas suivi les parlementaires de gauche ou du Rassemblement national, qui avaient plaidé un détournement de procédure parlementaire pour faire adopter la loi. Un choix qui "ne méconnaît, en lui-même, aucune exigence constitutionnelle", selon le Conseil, qui évoque cependant le "caractère inhabituel" de l'accumulation de procédures visant à restreindre les débats.

Le Conseil a par ailleurs rejeté le projet de référendum d'initiative partagée portée par la gauche (RIP), qui espérait un feu vert pour entamer la collecte de 4,8 millions de signatures en vue d'une hypothétique et inédite consultation des Français pour contrecarrer le projet du gouvernement. Les parlementaires de gauche ont déposé jeudi un deuxième texte, sur lequel le Conseil constitutionnel statuera le 3 mai.