Retrait de Benjamin Griveaux : LREM continue de chercher désespérément un remplaçant

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Le mouvement dirigé par Stanislas Guérini se cherche un nouveau candidat. © ludovic MARIN / AFP
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Antoine Terrel avec Jean-Gabriel Bourgeois et AFP , modifié à
Deux jours après le retrait de Benjamin Griveaux de la campagne des élections municipales à Paris, après la diffusion sur internet d'une vidéo sexuelle, La République en marche tente de trouver un candidat remplaçant et multiplie les réunions depuis samedi. Sans pour l'instant qu'aucun consensus ne se dégage. 

Après la déflagration, le temps de la réaction. Deux jours après l'annonce par Benjamin Griveaux du retrait de sa candidature à la mairie de Paris, consécutive à la diffusion sur internet d'une vidéo à caractère sexuel, La République en marche (LREM) et ses alliés centristes se sont mis samedi à la recherche d'un remplaçant à l'ancien ministre pour mener la bataille des élections municipales. Alors que les discussions doivent se poursuivre dimanche, les différentes réunions au sein du mouvement d'Emmanuel Macron n'ont pour l'instant pas permis de faire émerger un nom qui fasse consensus. 

LREM espère trouver un nouveau candidat d'ici lundi

Les réunions se sont succédées samedi pour trouver "rapidement et collectivement" un nouveau chef de campagne, a affirmé le numéro un de LREM Stanislas Guérini. Pour le délégué général du parti, le retrait de Benjamin Griveaux est "évidemment une déflagration dans notre campagne, une déflagration pour notre démocratie". Et pour le mouvement de la majorité, le temps presse, alors qu'approche la date limite du 27 février pour le dépôt des listes, et que la sienne était déjà en perte de vitesse dans les sondages face à la maire socialiste Anne Hidalgo et la candidate LR Rachida Dati.

Alors que les discussions doivent se poursuivre dimanche, les cadres du parti espèrent trouver un nouveau candidat d'ici lundi. "À Paris, nous sommes face à une situation exceptionnelle qui justifie que nous prenions le temps nécessaire pour prendre la meilleure décision possible", a expliqué Aurore Bergé, porte-parole LREM, après un bureau exécutif du parti lors duquel étaient notamment présents la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye, le ministre de l'Éducation Jean-Michel Blanquer ou encore le secrétaire d'État chargé de la Jeunesse Gabriel Attal. 

Agnès Buzyn réclamée par plusieurs membres du parti

Trois noms reviennent pour l'instant avec insistance lors des discussions. L'ex-ministre Mounir Mahjoubi, le porte-parole du groupe LREM au Sénat Julien Bargeton, ainsi que son homologue à l'Assemblée Sylvain Maillard, se sont tous les trois dits disponibles. Mais d'autres membres de la majorité plaident pour la candidature d'une personnalité plus connue. Cela permettrait "d'envoyer un électrochoc politique", selon une tête de liste parisienne, qui a suggéré que l'on sonde Jean-Michel Blanquer et la ministre de la Santé Agnès Buzyn. "Elle parle à tous les électeurs. Elle est dans une ligne extrêmement claire d'opposition à Anne Hidalgo qui est le plus petit dénominateur commun", résume un autre cadre de la majorité à l'AFP. Mais d'autres jugent cette option quasi impossible vu l'agenda chargé de la ministre.

Face à la pénurie de candidats de consensus, d'autres marcheurs poussent Stanislas Guerini à prendre lui-même la tête de la bataille, selon un participant à la réunion du bureau exécutif. De son côté, Marlène Schiappa, la secrétaire d'État chargée de l'Égalité femmes-hommes, a déjà décliné.