L'instance s'active en coulisses, alors que les tractations se poursuivent pour composer le premier gouvernement du nouveau Premier ministre Jean Castex. Créée en 2014 par la loi sur la transparence de la vie publique, la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) a la lourde tâche de contrôler la situation de tous les futurs ministres, afin d'éviter une mauvaise surprise comme celle de l'affaire Thévenoud, cet éphémère ministre de François Hollande en 2014, mis en cause pour ses retards de paiement d'impôts. Mais que contrôle-t-elle exactement ?
La HATVP doit vérifier que tous les futurs nommés sont irréprochables. Pour ce faire, elle passe au crible leurs déclarations fiscales et patrimoniales, mais aussi leurs potentiels conflits d'intérêts. Sur le premier volet, l'autorité administrative indépendante épluche le paiement des impôts par l'intéressé, mais aussi la correcte évaluation de ses biens mobiliers comme immobiliers. L'instance peut demander au fisc tout document qu'elle estime nécessaire.
Elle peut formuler une appréciation à l'Élysée
Autre mission : éplucher les déclarations d'intérêts des potentiels ministrables, c'est-à-dire leurs activités professionnelles passées ou présentes, leur participation à divers organismes publics comme privés, leurs activités bénévoles, et même la profession de leur conjoint.
En fonction de ce qu'elle trouve, la Haute autorité prend d'abord contact avec l'intéressé pour demander d'éventuels éclaircissements, et peut ensuite formuler une appréciation transmise à l'Élysée et Matignon.