Élisabeth Borne veut tout faire pour trouver une majorité dans l'hémicycle. 1:39
  • Copié
Jacques Serais, édité par Laura Laplaud
La réforme des retraites, votée samedi au Sénat, sera discutée en commission mixte paritaire mercredi, avant de retourner au Sénat puis à l'Assemblée jeudi. Une question se pose : l'exécutif se risquera-t-il à un vote des députés ou passera-t-il en force en dégainant l'article 49.3 de la Constitution ?

C'est une semaine décisive qui s'ouvre pour le gouvernement. Élisabeth Borne veut éviter la dernière option, celle du 49.3 mais aura-t-elle vraiment le choix pour faire adopter sa réforme des retraites ? La Première ministre veut tout faire pour trouver une majorité dans l'hémicycle mais à trois jours de l’échéance, elle n'a aucune certitude. Tout repose sur Les Républicains, des alliés de circonstance qui sont loin de garantir à l’hôte de Matignon une large victoire au Palais Bourbon.

L'article 49.3 pas totalement écarté

Selon nos informations, les derniers décomptes indiquent que le texte serait adopté avec seulement 10 voix d’avance. C'est à ce stade l'option privilégiée par l'exécutif. Ça peut, ça doit passer mais le risque d'un camouflet est bel et bien présent. C’est pourquoi, au pied du mur, le doute persiste encore dans l'entourage d'Élisabeth Borne.

Si l'option du passage en force, via l’article 49.3 n’est pas souhaitée, elle n’est pas pour autant totalement écartée. Ce ne serait évidemment pas sans risque avec une possible motion de censure transpartisane. Depuis quelques jours, des députés de gauche et de droite travaillent à un texte en commun en espérant faire tomber le gouvernement. Vote ou 49.3… Élisabeth Borne joue donc dans tous les cas sa place à Matignon.