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Antoine Terrel , modifié à
Invité jeudi d'Europe 1, le président LR de la commission des Finances Éric Woerth a fustigé la mesure annoncée mercredi par le Premier ministre Edouard Philippe. 
INTERVIEW

La mesure a provoqué la colère de la CFDT et fait perdre au gouvernement l'un de ses rares alliés potentiels dans le camp syndical. Mercredi, le Premier ministre Édouard Philippe, qui présentait en détail la réforme des retraites de l'exécutif, a annoncé l'instauration progressive d'un "âge d'équilibre", fixé à 64 ans en 2027. Pour Éric Woerth, député LR et président de la commission des Finances, invité jeudi d'Europe 1, cette annonce est "une mesure extraordinairement hypocrite".

Affirmant soutenir certains points de la réforme, l'ancien ministre du Travail regrette toutefois un projet "très confus", ainsi qu'un régime universel, "mal calculé, mal fait, mal présenté". "Personne ne saura très bien s'il est gagnant ou pas" de la réforme, déplore le député.  

"Des mesures intellectuellement incompréhensibles"

Pour Éric Woerth, l'âge pivot "est une sorte de danse du ventre (...) une mesure extraordinairement hypocrite". "Vous dîtes aux gens : 'Vous avez le droit de partir à 62 ans parce que le gouvernement n'a pas le courage de reculer l'âge légal de départ à la retraite, mais vous allez partir avec une petite retraite, avec une super décote'", estime-t-il encore. "C'est donc une mesure de réduction des pensions". 

"C'est quand même le seul gouvernement qui décide de baisser l'âge de la retraite", poursuit l'élu LR. "64 ans âge pivot, ça s'oppose aux 67 ans d'aujourd'hui. Il y a une réduction de l'entrée dans la retraite". Et Éric Woerth de fustiger des mesures "intellectuellement incompréhensibles" et "inefficaces pour garantir la sécurité financière du régime".