"Refondation" du FN : Jean-Marie Le Pen demande "unité" et "retour aux fondamentaux" à sa fille Marine

Jean-Marie prône un retour aux fondamentaux pour la refondation du FN.
Jean-Marie prône un retour aux fondamentaux pour la refondation du FN. © Franck Pennant / AFP
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avec AFP , modifié à
Dans une lettre ouverte aux adhérents du FN, Jean-Marie Le Pen prône un retour aux fondamentaux, à savoir la "lutte contre l'immigration" et "l'insécurité", à l'heure de la refondation du FN.

Jean-Marie Le Pen, président d'honneur par décision de justice du Front national, a demandé jeudi à sa fille Marine Le Pen "unité" du parti et "retour aux fondamentaux", dans une lettre ouverte aux adhérents du Front national à deux jours d'une réunion interne. "Il faut rétablir l'unité du Front national avant d'appeler au rassemblement des patriotes, ce qui implique l'amnistie des exclus. Il faut revenir aux fondamentaux, lutter sans merci contre l'immigration et ses conséquences sur le chômage, l'insécurité et les déficits budgétaires et sociaux", affirme Jean-Marie Le Pen.

Absent du Comité central samedi. Il publie cette lettre à deux jours d'un "Comité central", convoqué samedi après-midi à huis clos au Futuroscope de Poitiers, cette instance ne s'étant pas réunie depuis le dernier congrès du FN, en novembre 2014 à Lyon. Jean-Marie Le Pen, qui sera absent samedi alors qu'il est membre de droit du Comité central, assure qu'"il ne faut pas se contenter des formules absconses telles la refondation, la remise à plat, car l'efficacité de la thérapeutique dépendra de la sûreté du diagnostic".

"Il s'en est fallu de peu que Marine ne soit pas au 2e tour". Il égratigne aussi la présidente du FN, sa fille : "il s'en est fallu de peu que Marine ne soit pas au 2e tour" de la présidentielle. "Si Fillon n'avait pas été accablé par la campagne de dénonciation d'emplois fictifs déclenchée contre lui, il aurait été sans doute au 2e tour", estime-t-il. "On a souvent attribué à la mauvaise prestation du débat avec Macron l'échec de Marine. Cet épisode, pour spectaculaire qu'il fut, intervint en aggravant le discrédit, mais celui-ci lui était antérieur", juge celui qui a été candidat à cinq élections présidentielles entre 1974 et 2007.