Gérard Larcher 4:23
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Le gouvernement s'est opposé au rachat de Carrefour par le groupe canadien Couche-Tard, au nom du renforcement de la "sécurité alimentaire" des Français. Dans "Le Grand Rendez-vous", dimanche, Gérard Larcher a lui aussi insisté sur cette "souveraineté alimentaire" qu'il fallait maintenir.
INTERVIEW

Il n'y aura pas de rapprochement, dans l'immédiat, entre Carrefour et Couche-Tard : les deux groupes ont pris acte du veto du gouvernement français mais étudient désormais des "opportunités de partenariats opérationnels". Mercredi soir, Bruno Le Maire avait indiqué n'être "a priori pas favorable" à une telle opération et rappelé qu'un récent décret permettait de la bloquer. Sur Europe 1, dimanche, Gérard Larcher a réagi à ce rejet défendu par l'ensemble du gouvernement et défendu cette position hostile à ce rachat.

"Garder des leviers"

"Je pense que, dans la situation d'aujourd'hui, y compris dans la situation politique que connaît notre pays, la réaction du ministre de l'économie et des Finances, je la partage", a-t-il affirmé. "Il est assez important pour un gouvernement qui a eu la volonté d'essayer de résoudre le problème de la juste rétribution des producteurs et des transformateurs à garder des leviers."

Aux yeux du président du Sénat, qui se défend d'être devenu "dirigiste" en matière d'économie, il est nécessaire de préserver la capacité de négociation de Carrefour avec l'industrie agro-alimentaire : "Il y a un problème de souveraineté alimentaire qui est posé pour le cas de Carrefour. Je crois que ça ne doit pas être l'enfermement sur nous-mêmes, mais la réaffirmation de la souveraineté comme un des primats à côté de la liberté d'entreprendre."