Quitter ou ne pas quitter le réseau social X : les élus du Nouveau Front populaire divisés
Sandrine Rousseau, Cyrielle Châtelain, André Chassaigne... Des députés de gauche ont annoncé quitter X pour dénoncer les pratiques de ce réseau social racheté par Elon Musk. Une initiative qui est cependant loin de faire l'unanimité à gauche, et qui reste à la marge à l'Assemblée nationale.
Haro contre X : des élus du Nouveau Front populaire ont décidé de quitter, le jour de l'investiture de Donald Trump, la plateforme rachetée par Elon Musk qu'ils accusent de pratiquer la désinformation, d'être un outil de propagande et de soutenir l'extrême droite. C'est la députée écologiste Sandrine Rousseau qui est à l'origine de cette initiative : l'élue parisienne avait appelé ses collègues, le 12 janvier dernier, à choisir une date de départ.
Pourtant, Sandrine Rousseau a bâti l'intégralité de sa notoriété en publiant, année après année, des saillies à répétition sur Twitter, dépassant avec le temps plus de 20.000 tweets. Une stratégie imitée par ses collègues écologistes Yannick Jadot, Dominique Voynet, Cyrielle Châtelain ou le communiste André Chassaigne. Tous annoncent suivre cette tendance et supprimer leur compte.
Marine Tondelier annonce rester sur X
Mais cette vague de départs reste insignifiante. Près de 20 millions de Français utilisent X (anciennement Twitter) chaque semaine. Un argument qui pousse le député insoumis Antoine Léaument à rester sur la plateforme. "Je considère qu'il faut continuer à mener la bataille sur ce réseau social pour une raison simple : si on laisse les utilisateurs de X avec seulement des gens d'extrême droite, il y a une forte probabilité pour que les gens sur la plateforme se disent qu'à la fin, les idées d'extrême droite sont les seules à êtres défendues", a-t-il exposé dans La semaine politique sur Europe 1.
Même la patronne des Écologistes, Marine Tondelier, est en désaccord avec ses collègues. Elle regrette qu'il n'y ait pas eu de "départ collectif et massif" des politiques, et veut continuer à défendre l'écologie "sur les terrains hostiles". Marine Tondelier juge également ces départs trop insignifiants. En effet, seuls 4% des députés français annoncent quitter la plateforme, alors que 96% d'entre eux ont un compte X.