Quels sont les objectifs du Forum pour l'islam de France, le successeur du CFCM ?

Le Forum pour l’islam de France (Forif) se réunit samedi à Paris pour tourner la page du Conseil français du culte musulman, le CFCM.
Le Forum pour l’islam de France (Forif) se réunit samedi à Paris pour tourner la page du Conseil français du culte musulman, le CFCM. © Lionel BONAVENTURE / AFP
  • Copié
William Molinié, édité par Ugo Pascolo
Le Conseil français du culte musulman (CFCM) laisse sa place ce samedi au Forum pour l’islam de France (Forif). Et derrière ce nouveau nom se cache une tentative de l'État de promouvoir un islam moins dépendant de pays comme l’Algérie, le Maroc ou la Turquie. Mais ce n'est pas le seul changement. 

Changement dans le paysage des instances représentatives du culte musulman. Le Forum pour l’islam de France (Forif) se réunit samedi à Paris pour tourner la page du Conseil français du culte musulman, le CFCM. C’est désormais à travers cette nouvelle structure que l’État veut échanger avec des associations qui ont signé une charte de l’islam de France. Mais quel est le but de cette nouvelle instance ?

Un islam moins dépendant de certains pays

Sous ce nouveau nom, l’exécutif entend en réalité acter la fin du CFCM comme interlocuteur officiel de l’État. C’est une volonté de rompre avec le passé et une tentative de promouvoir un islam moins dépendant de pays comme l’Algérie, le Maroc ou la Turquie. Désormais, le forum pour l’islam de France entend assurer une représentation plus légitime des musulmans dans l’hexagone autour de quatre thèmes de travail : la professionnalisation des imams, l’organisation des aumôneries, la sécurité des lieux de culte et l’application de la loi contre le séparatisme.

En revanche, il n’y figure à l’ordre du jour aucune discussion autour du financement du culte. Un sujet épineux qui est pourtant le nerf de la guerre.

Pas de femmes imames

Cette nouvelle instance compte par ailleurs une centaine de personnes, dont les deux tiers sont des responsables d’associations, des imams et des personnalités engagées localement dans le culte musulman. L’autre tiers est pour sa part composé de personnalités qualifiées d’envergure nationale. Parmi elles, l’ancien président du CFCM ou encore le recteur de la mosquée de Paris. À noter que les femmes imames, elles, n’ont pas été conviées.