Québec : la visite de Marine Le Pen perturbée par des manifestations

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Lhôtel où devait se tenir la conférence de presse de Marine Le Pen a annulé la réservation de la salle. © Florence Cassisi / AFP
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avec AFP , modifié à
Les manifestants dénoncent la présence de Marine Le Pen au Québec, où les responsables politiques de toutes tendances ont refusé de la recevoir.

Le déplacement au Québec de la présidente du Front national Marine Le Pen est perturbé par des manifestations et l'hôtel a annulé la réservation de la salle où devait se tenir la conférence de presse, a indiqué mardi le parti d'extrême droite.

Salon annulé. Deux grands hôtels de Montréal ont successivement annulé "le salon dûment réservé pour permettre à Marine Le Pen de rencontrer la presse", a regretté le FN dans un communiqué. "Pas plus au Québec qu'en France, Marine Le Pen ne cédera aux intimidations", a poursuivi le parti en réponse aux manifestations qui se déroulent contre sa présence.

Dimanche, une petite dizaine de jeunes avaient manifesté dès le début de la conférence de presse de la présidente du FN, déjouant la sécurité. Après quelques coups échangés, les manifestants avaient quitté la salle en saluant le Canada d'accueillir des réfugiés syriens par milliers. Marine Le Pen multiplie depuis quatre jours ses critiques à l'égard de la classe politique canadienne. Elle avait notamment moqué, dimanche, "les faux humanistes", en visant le Premier ministre Justin Trudeau et les Canadiens pour leur politique d'immigration.

Boycott des responsables politiques. Les responsables politiques de toutes tendances ont refusé de la recevoir, comme le chef du Parti Québécois, souverainiste, dont la responsable du FN dit avoir rencontré des militants. Pierre Karl Péladeau avait dès l'arrivée de Marine Le Pen mis en garde ses militants en condamnant "toute activité ou rencontre, issue d'initiative personnelle, avec des représentants (du FN) dont l'histoire, la doctrine et les propositions sont aux antipodes des valeurs du Parti Québécois".

Assurant dès dimanche qu'elle était aussi au Canada en tant que membre de la commission du commerce international du Parlement européen, la présidente du FN et députée européenne n'assiste pas aux travaux de cette commission depuis lundi à Ottawa. Elle devait rejoindre mardi après-midi les huit autres membres de la commission sur Montréal pour la fin de ses échanges avant l'examen au Parlement dans quelques mois de l'Accord économique et commercial global (AECG) entre l'UE et le Canada.